Le Midi Libre - evénement - PLF 2025, l’Algérie vise la croissance et la stabilité
Logo midi libre
Edition du 5 Novembre 2024



Le Mi-Dit

Caricature Sidou


Archives Archives

Contactez-nous Contacts




Des mesures ambitieuses pour soutenir l’économie et le pouvoir d’achat :
PLF 2025, l’Algérie vise la croissance et la stabilité
5 Novembre 2024

L’Algérie se prépare à une année 2025 marquée par des ambitions économiques renouvelées, comme l’a affirmé le ministre des Finances, Laïd Faïd, lors de la présentation du projet de loi de Finances au Conseil populaire national.

Dans un contexte mondial incertain et face à des défis économiques persistants, le gouvernement algérien a élaboré un budget ambitieux qui vise à soutenir la croissance tout en préservant les réserves de change, qui ont atteint 72 milliards de dollars. Le projet de loi de Finances pour 2025 prévoit une masse salariale de 5843 milliards de dinars, représentant 43,79 % du budget total de l’État. Cette allocation est conçue pour garantir des salaires compétitifs pour les employés publics, tout en assurant un soutien aux secteurs vitaux.

En parallèle, le budget comprend un investissement de 5969 milliards de dinars pour financer 297 projets stratégiques, couvrant des secteurs essentiels comme les infrastructures, les transports, l’énergie, ainsi que le secteur agricole. Ces investissements visent à stimuler l’économie nationale, créer des emplois et répondre aux besoins croissants de la population algérienne. En dépit des impacts économiques négatifs engendrés par des facteurs externes, l’économie algérienne continue de montrer des signes de résilience.

Le ministre des Finances a évoqué une prévision de croissance de 4,4 % pour l’année 2025, un indicateur prometteur qui témoigne de la solidité des fondements économiques du pays. De plus, l’Algérie a enregistré un excédent dans sa balance commerciale de 2,8 milliards de dollars, renforcé par des exportations soutenues, notamment dans le secteur des hydrocarbures.

Le projet de loi met également un accent particulier sur la maîtrise de la dette publique. Les prévisions indiquent que la dette devrait rester en dessous de 50 % du produit intérieur brut, une mesure essentielle pour garantir la stabilité économique à long terme. Pour 2025, les échéances de la dette sont estimées à 681 milliards de dinars, ce qui souligne l’engagement du gouvernement à gérer ses obligations financières de manière responsable et prudente.

Un autre aspect crucial du budget est le soutien au pouvoir d’achat des citoyens. À cet égard, un montant de 659 milliards de dinars a été alloué pour soutenir les produits de consommation de base, tels que le lait, l’eau dessalée et les denrées alimentaires essentielles. Cette initiative vise à atténuer les effets de l’inflation et à garantir un accès abordable à des produits fondamentaux pour la population. Le gouvernement s’est également engagé à poursuivre les révisions salariales.

Ces révisions ont déjà touché plus de 3 millions d’employés et retraités au cours des dernières années, et le ministre a annoncé que des ajustements supplémentaires seraient envisagés pour garantir une amélioration continue des conditions de vie des citoyens. La première révision a concerné 2 millions 700 000 employés, avec un impact financier de 220 milliards de dinars, tandis que la deuxième a touché 2 millions 800 000 employés pour un montant de 585 milliards de dinars.

La troisième révision, prévue pour 2024, visera plus de 3 millions de personnes avec un impact estimé de 578 milliards de dinars. Face aux défis économiques posés par la pandémie de Covid-19, le gouvernement a également pris des mesures pour alléger le fardeau budgétaire. Les dépenses exceptionnelles liées à la crise sanitaire, estimées à 450 milliards de dinars de 2020 à 2025, ont été intégrées dans les prévisions budgétaires. De plus, le gouvernement a levé le gel sur les projets d’investissement suspendus depuis 2014, permettant ainsi la reprise de 982 opérations d’investissement pour un montant total de 1838 milliards de dinars.

Enfin, le ministre a évoqué la création de plus de 374 000 postes de travail dans le secteur public entre 2020 et 2024, ce qui démontre un engagement clair envers la réduction du chômage et la promotion de l’emploi. L’intégration de 338 000 bénéficiaires du dispositif d’insertion professionnelle et la conversion de 179 000 contrats en contrats à durée indéterminée témoignent d’une volonté d’améliorer la sécurité de l’emploi et de renforcer la stabilité sociale. En conclusion, l’Algérie s’efforce de relever des défis économiques tout en consolidant ses acquis.

Le projet de loi de finances pour 2025 reflète une volonté politique de moderniser l’économie, d’améliorer les conditions de vie des citoyens et de poser les bases d’une croissance durable. Les années à venir seront déterminantes pour la mise en oeuvre de ces mesures et l’évaluation de leur impact sur le quotidien des Algériens. Avec des initiatives ciblées et un engagement fort, l’Algérie montre sa détermination à bâtir un avenir prometteur pour ses citoyens.

Par : MOUNIR HAMROUCHE

L'édition du jour
en PDF
Le Journal en PDF
Archives PDF

El Djadel en PDF
El-Djadel en PDF

Copyright © 2007 Midilibre. All rights reserved.Archives
Conception et réalisation Alstel