Dans un geste d’apaisement des tensions entre Alger et Paris, le président français Emmanuel Macron vient de rétablir une vérité historique. A l’occasion de la célébration, en Algérie, du 70e anniversaire du déclenchement de la guerre de libération de l’occupation française, Emmanuel Macron reconnait, dans un communiqué publié ce vendredi 1er novembre « la responsabilité de la France dans l’assassinat en mars 1957, en pleine bataille d’Alger, de Larbi Ben M’hidi ».
« Ce 1er novembre marque le 70e anniversaire de l’insurrection du 1er novembre 1954 qui ouvrit la guerre d’Algérie et s’acheva par l’indépendance de l’Algérie. Depuis 2017, le président de la République, a entendu regarder l’Histoire de la colonisation et de la Guerre d’Algérie en sa vérité, dans le but d’aboutir à la constitution d’une mémoire apaisée et partagée. Cette ambition, dont l’acte fondateur est la Déclaration commune d’Alger, est aussi celle du Président Tebboune », est-il mentionné dans le communiqué. La même source ajoute que le Président Macron « reconnait ce jour que Larbi Ben M’Hidi, héros national pour l’Algérie et l’un des six dirigeants du FLN qui lancèrent l’insurrection du 1er novembre 1954, a été assassiné par des militaires français placés sous le commandement du général Aussaresses ».
« La reconnaissance de cet assassinat atteste que le travail de vérité historique, que le président de la République a initié avec le président Abdelmadjid Tebboune se poursuivra », soutient le communiqué de l’Elysée, précisant que « c’est le rôle dévolu à la commission mixte d’historiens, mise en place par les deux chefs de l’État, et dont le Président de la République a validé récemment les conclusions ». Le document relève, également, que «c’est aussi en pensant aux générations futures que le chef de l’État se fait devoir, encore et toujours, de chercher les voies de la réconciliation des mémoires entre les deux pays ».
Par : R.N.