L’Algérie ne comptera plus sur sa politique d’austérité. Les autorités envisagent de diversifier le partenariat un peu partout dans le monde afin d’être plus attractif.
Cette appréciation vient cette fois par la Banque mondiale. Kamel Braham, le représentant résident de la Banque Mondiale en Algérie a déclaré dans une déclaration médiatique que «l’Algérie a le potentiel de diversifier son économie, de réduire sa dépendance à l’égard des importations et d’augmenter ses exportations hors hydrocarbures tout en créant des emplois durables dans le secteur privé». Et de poursuivre : «en 2022 et 2023, les autorités algériennes ont accéléré les efforts de numérisation et ont placé le renforcement des systèmes de données au rang de priorité nationale».
«En plus de soutenir l’élaboration des politiques publiques, des données économiques robustes réduisent l’incertitude économique et soutiennent l’investissement, la croissance et la diversification ». En termes concrets, l’économie algérienne est sortie de sa crise systémique et du poids de l’endettement. Le partenariat avec les géants de la planète tels que la Chine et l’Inde renforcent cette thèse que les projets structurants sont palpables au-delà de la logique rentière des hydrocarbures.
Avec la Chine, il y a notamment une densification des échanges où en 2023, le montant de ces volumes a dépassé les 10 milliards de dollars, sans compter les futurs projets qui revêtent un intérêt stratégique pour l’avenir tels que la numérisation, les énergies renouvelables, l’enseignement supérieur et l’industrie manufacturière. L’autre grande nation qui est l’Inde est sans doute le pays qui compte affirmer sa présence en Algérie. Les relations historiques n’ont jamais failli sur ce plan malgré certains détracteurs qui accusent l’Inde de priver son adhésion pour le Brics.
Il n’en est rien puisque la Présidente indienne Droupadi Murmu, qui avait effectué, dernièrement une visite d’Etat a félicité le pays d’être un partenaire pour le Brics et membre de sa banque. Entre les deux pays, le volume des échanges a atteint le montant de 2 milliards de dollars qui recouvrent divers secteurs notamment l’électricité, les mines, la mécanique, les textiles, les industries pharmaceutiques pour n’en citer que ceux-là. L’Inde mise également sur l’Algérie pour créer une passerelle des investissements via la route maritime dite la « route de la soie ». Les autres pays asiatiques qui ont pris l’intérêt stratégique des investissements en Algérie ne lésinent sur aucun moyen et considèrent bien au contraire que les dispositions récentes en termes de fiscalité et de foncier industriel les aident à mieux investir dorénavant.
La récente visite du président de l’APN en Corée du sud rassurent que les autorités algériennes souhaitent un plus de ce pays qui observe une réussite totale dans le domaine industriel et mécanique. L’un des signes favorables de cette dynamique est la prochaine implantation de l’usine Hyundai en Algérie et il ne s’agit pas d’un projet de montage mais d’une implantation pour la création d’une industrie automobile avec un taux d’intégration revue à la hausse.