Le président Tebboune est en visite d’État à Oman. La coopération et la concertation sont au menu des 2 parties.
Après l’Égypte, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, s’est rendu au Sultanat d’Oman pour une visite d’État à Oman. La visite, s’inscrit, selon un communiqué de la Président de la République dans «le cadre du renforcement des liens de fraternité, de coopération et de concertation ».
La visite d’État du président de la République Abdelmadjid Tebboune au Sultanat d’Oman renforce les relations profondes entre le Sultanat d’Oman et le plus grand pays du monde arabe et d’Afrique de par sa superficie. Cette visite constitue sans aucun doute un moment important et historique dans le cadre d’une amitié bilatérale de longue date, vieille de plus d’un demi-siècle, souligne un communiqué du ministère omanais des Affaires étrangères. « Il s’agit également de la première rencontre depuis l’intronisation de Sa Majesté le Sultan Haitham ben Tariq, et l’élection de Son Excellence le Président Abdelmadjid Tebboune », est-il précisé. Néanmoins, de multiples visites diplomatiques au fil des ans ont renforcé les liens et les partenariats entre les deux pays, notamment dans les domaines de l’énergie, du commerce, des investissements et de la diplomatie régionale, estil mentionné.
La même publication souligne que le «Sultanat d’Oman et la République algérienne démocratique et populaire sont membres de la Ligue des États arabes et de l’Organisation de la coopération islamique», ce qui leur « permet d’entretenir des relations politiques fortes aux niveaux bilatéral et international ». Le partenariat fraternel « de longue date entre les deux pays frères » se caractérise par « le respect mutuel, des valeurs partagées et une approche proactive des questions d’intérêt commun, et ce partenariat a clairement prospéré ces dernières années », lit-on dans le communiqué du ministère omanais.
Développement du commerce
Les relations diplomatiques bilatérales «ont été établies en 1973 et la même année, Sa Majesté feu le sultan Qaboos bin Said – que Dieu ait pitié de son âme s’est rendu en Algérie. Depuis lors, le partenariat solide entre les deux pays frères a commencé, soutenu par leurs engagements à le développer constamment ». Au plan économique, l’année 1991 a vu la création du Comité mixte omanais algérien, dont les activités ont contribué au développement continu des relations entre les deux pays.
Le Comité mixte omanais-algérien constitue un cadre de concertation et de coopération régulière à travers des réunions tenues périodiquement, alternativement à Mascate et en Algérie. De nombreux accords et mémorandums d’accord ont également été signés dans divers domaines au fil des années, notamment le commerce, l’investissement, les bourses, l’éducation et l’échange d’expériences dans l’industrie des hydrocarbures.
Le champ des échanges commerciaux entre le Sultanat d’Oman et l’Algérie est encore vaste pour sa croissance et son développement. Selon les rédacteurs du communiqué, «les deux pays frères visent à diversifier leurs économies et, tout en réduisant leur dépendance aux hydrocarbures, des secteurs tels que les énergies renouvelables et l’agriculture offrent des opportunités de croissance commerciale mutuelle» D’autant que l’Algérie est l’un des plus grands producteurs de phosphate au monde.
Un ingrédient essentiel dans l’agriculture omanaise en pleine croissance et constituant un potentiel vecteur de hausse des échanges commerciaux. Le Sultanat d’Oman cherche également à renforcer son secteur de la pêche, notamment dans le domaine des exportations, et espère élargir son marché en Afrique du Nord, notamment en Algérie. A cet égard, les deux gouvernements souhaitent renforcer les liens en matière de logistique et de transport maritime pour rendre les routes commerciales plus efficaces, notamment en discutant de l’amélioration des liaisons maritimes et des liaisons de fret aérien entre les ports des deux pays frères afin de permettre des échanges plus rapides et plus fluides.
Échanges culturels, éducatifs et scientifiques
La science et la culture occupent une place importante dans la vision du Sultanat d’Oman et de l’Algérie, en témoignent les échanges en cours à un niveau élevé dans les deux secteurs. D’ailleurs, un protocole d’accord dans le domaine de la culture a été signé en 2012 après la signature de l’accord de coopération scientifique et technique en 2006.
Objectifs régionaux et internationaux communs
Au plan politique, le Sultanat d’Oman et l’Algérie partagent des positions et des opinions fondées sur le principe de non ingérence dans les affaires intérieures des autres pays, et les deux pays appellent à résoudre les différends et les conflits par le dialogue et les négociations, met en avant la diplomatie omanaise.
Cette convergence s’illustre par un «engagement ferme en faveur de la juste cause palestinienne», et un « engagement ferme en faveur du multilatéralisme et de l’action arabe commune, notamment à travers les Nations Unies, la Ligue des États arabes et l’Organisation de la coopération islamique». La même publication met en avant l’importance du « respect de l’État de droit et le soutien aux organisations internationales tels que les Nations Unies et la Cour internationale de Justice », l’importance « du désarmement et de la non prolifération nucléaire » et l’«engagement à faire face au changement climatique et au développement économique et social durable».
Engagement pour la cause palestinienne
Le communiqué rappelle que lors de la dernière réunion du Comité mixte omanais-algérien en juin, les deux pays ont souligné » la nécessité d’unir les rangs arabes et d’unifier les efforts face aux défis auxquels est confrontée le monde arabe, notamment la juste cause palestinienne ».
Depuis, le Sultanat d’Oman et l’Algérie ont continué d’affirmer leur condamnation de l’agression sioniste et de l’occupation de l’État palestinien, qualifiant «ces actions de crimes de guerre et de génocide». Les deux pays ont également souligné «leur rejet de toute tentative visant à liquider la question palestinienne ou à renoncer aux droits légitimes du peuple palestinien, soulignant le droit inaliénable des Palestiniens à établir un État indépendant et souverain sur les frontières de 1967, avec El-Qods-Est, comme capitale».