Le Haut-représentant de l’Union européenne (UE) pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, a appelé, mardi, à permettre aux observateurs internationaux et aux médias d’accéder au nord de Ghaza.
Il a qualifié de «terrifiante» la situation dans l’enclave palestinienne, en proie à des agressions génocidaires sionistes depuis octobre 2023. «Rien ne justifie la souffrance humaine causée par la famine et le déplacement forcé provoqués par l’homme», a écrit Borrell sur son compte dans les réseaux sociaux, concernant les conditions catastrophiques endurées par les Palestiniens danzs l’enclave palestinienne, notamment son nord.
un cessez-le-feu immédiat
Le responsable de l’UE a de nouveau insisté sur un «cessez-le-feu immédiat », pour garantir l’acheminement de l’aide humanitaire vers le nord de Ghaza et le passage sécurisé des personnes déplacées». Et condamnant également les attaques sionistes contre l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA). Lundi, le porte-parole du SG de l’ONU, Farhan Haq, a déclaré que l’entité sioniste avait entravé l’accès au camp de réfugiés de Jabalia au Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA). Outre les martyrs et les blessés palestiniens, le génocide sioniste en cours dans la bande de Ghaza depuis plus d’un an, a causé des destructions massives de bâtiments résidentiels et d’infrastructures ainsi qu’ une famine meurtrière.
Ce que fait l’occupation sioniste dans le nord est un «crime de guerre complet»
Ce que fait l’occupation sioniste dans le nord de la bande de Ghaza est un «crime de guerre complet», a dénoncé hier le ministère de la Santé palestinien, soulignant que les hôpitaux «se transformeront en fosses communes» si l’agression sioniste se poursuivait. Le 5 octobre, l’armée sioniste a lancé des opérations génocidaires sans précédent sur le camp et la ville de Jabalia, ainsi que de vastes zones du nord de la bande de Ghaza, faisant plus de 700 martyrs au cours de 19 jours de siège.
Le ministère a averti sur les réseaux sociaux que «les hôpitaux du nord de Ghaza se transformeront en fosses communes si l’agression (sioniste) se poursuit sur fond de silence international, à un moment où l’occupation a fait des hôpitaux une cible principale dans son plan visant à déplacer la population du nord de la bande de Ghaza». «Il fait très froid ces jours-ci, les couvertures sont extrêmement nécessaires, mais elles sont utilisées pour couvrir les corps des Palestiniens tués parce que les hôpitaux n’ont plus de linceuls», a déploré le département.
«Nous n’avons besoin ni de nourriture ni de boisson car nous serons bientôt assassinés. S’il vous plaît, envoyez des linceuls pour couvrir nos cadavres», a-t-il ajouté. La situation est également tragique à l’hôpital Kamal-Adwan et à l’hôpital Indonésien du nord de Ghaza, où l’on déplore «des victimes chaque minute. En raison du blocus en cours, les fournitures, y compris les bâches, s’épuisent». «Ce que fait l’occupation dans le nord de Ghaza est un crime de guerre complet », a conclu le ministère.
Seules 4 missions d’aide humanitaire autorisées dans le Nord les 20 premiers jours d’octobre
L’entité sioniste n’a autorisé que quatre des 66 missions d’aide humanitaire prévues dans le nord de Ghaza au cours des 20 premiers jours d’octobre, selon le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA). Le porte-parole du Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA), Jens Laerke, cité par des médias, a déclaré que les autorités sionistes «n’ont autorisé que quatre des 66 missions d’aide humanitaire prévues depuis le point de contrôle du sud de Ghaza vers le nord au cours des 20 premiers jours d’octobre».
Le responsable onusien a ajouté que l’entité sioniste «avait rejeté toutes les tentatives visant à amener de l’aide humanitaire dans le nord de la bande de Ghaza, entre les 2 et 15 octobre, et n’avait autorisé aucune aide alimentaire à entrer dans la région». Le porte-parole de l’ONU a indiqué, en outre, que les autorités sionistes «ont rejeté 28 demandes de mouvements coordonnés d’aide humanitaire vers Beit Hanoun, Jabalia et Beit Lahia dans la région, entre le 6 et le 20 octobre». Il a souligné que les équipes d’OCHA ont visité plusieurs zones du nord de Ghaza le 19 octobre, notant qu’«il existe un besoin urgent d’abris en raison du surpeuplement».
Le porte-parole de l’OCHA a également évoqué la situation sanitaire dans la région, indiquant que les forces d’occupation «ont refusé ou empêché l’entrée d’une équipe composée des Nations Unies, d’une organisation non gouvernementale internationale et du Croissant-Rouge palestinien. Après 9 tentatives infructueuses, l’équipe a pu atteindre les maternités Kamal Adwan et Al-Sahaba à Ghaza, le 12 octobre». Pour lui, «Ghaza est l’endroit le plus dangereux au monde pour les Nations Unies et ses partenaires, puisque 300 de nos collègues ont été tués, des entrepôts bombardés, des routes endommagées et remplies de munitions non explosées».