Le programme d’action de la Commission nationale de prévention et de lutte contre le cancer pour la période 2024-2028 vise à réduire le nombre des cas de cancer et partant celui des décès, a déclaré, le président de la commission, Pr. Adda Bounedjar.
«Le programme d’action de la commission présenté, mardi, lors d’une séance de travail tenue par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune avec les membres de la commission, a pour objectif de réduire le nombre de cas de cancer et celui des décès», a précisé le Pr Bounedjar dans son intervention lors du Journal télévisé (JT) du 20h sur la chaîne de télévision publique.
Qualifiant sa rencontre avec le président de la République de «riche et transparente», M. Bounedjar a indiqué qu’elle avait permis d’évoquer «plusieurs thèmes relatifs au programme d’action de la commission». «Après avoir pris connaissance des obstacles administratifs entravant l’acquisition des réactifs, des équipements médicaux et des médicaments, le président de la République a donné des instructions pour la préparation d’un décret présidentiel portant sur la levée des entraves pour une prise en charge optimale des malades», a fait savoir le responsable.
Le président de la République a instruit le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale de prendre en charge, via la Caisse nationale des assurances sociales (CNAS), le traitement par radiothérapie des enfants cancéreux, a-t-il ajouté. Lors de cette séance, la Commission a présenté un exposé sur son programme d’action pour la période 2024-2028 qui repose sur cinq axes, avec en tête la prévention qui, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), est à même d’éliminer les causes de la maladie et partant réduire le nombre de cas à plus de 50% et celui des décès de 20 à 30%, a-t-il précisé.
«Le deuxième axe du programme d’action concerne le dépistage précoce, notamment des cancers les plus répandus en Algérie, à l’instar du cancer du sein, du cancer colorectal et du cancer de la prostate», selon le président de la Commission, soulignant que le dépistage précoce évite le développement rapide du cancer et empêche sa propagation. Quant au troisième axe, Pr Bounedjar a dit qu’«il concerne le diagnostic précoce qui est à même d’augmenter le taux de guérison, pouvant atteindre 97% pour le cancer du sein, à titre d’exemple».
Le quatrième axe du programme d’action de la Commission porte sur «la prise en charge du patient atteint du cancer et de son parcours thérapeutique», dont les résultats seront positifs, tant pour le malade (augmentation du taux de guérison) que pour le Trésor public (réduction des coûts des soins), a-t-il fait savoir, estimant que la prise en charge du patient au début de la maladie améliorera son parcours de soin. L’intervenant a également évoqué le cinquième axe du programme d’action de la Commission, consacré à la recherche scientifique en oncologie visant à améliorer l’état de santé des patients atteints de cette maladie.