Intenses bombardements sur le nord de Ghaza depuis le début d’une offensive sioniste terrestre et aérienne le 6 du mois en cours.

L’entité sioniste poursuit son siège étouffant sur le nord de la bande de Ghaza, intensifiant les crimes de nettoyage ethnique, commettant d’horribles massacres sanglants qui ont coûté la vie à des dizaines de civils palestiniens, en plus de prendre pour cible des hôpitaux et des équipes médicales, a rapporté hier l’agence de presse Wafa. La ville de Jabaliya, son camp et ses environs subissent, depuis samedi soir, des bombardements d’artillerie violents et intenses, selon l’Agence. Au moins trois Palestiniens sont tombés en martyrs, dimanche, dans un bombardement des forces d’occupation sioniste contre le camp de Jabaliya, indique Wafa citant des témoins oculaires.

Scène terrifiante

D’autres personnes ont été blessées dans ces bombardements, selon la même source. Au cours de la nuit précédente et tôt dimanche, les forces d’occupation ont continué à bombarder violemment et intensivement le camp et la ville de Jabaliya et leurs environs. Dans une scène «terrifiante», les centres d’hébergement ont été assiégés par les véhicules militaires israéliens, où les soldats ont soumis les femmes et les enfants à l’inspection et l’intimidation, avant de les autoriser à quitter ces centres, d’après Wafa.

En plus, les soldats sionistes ont capturé un certain nombre d’hommes et de garçons, à la lumière de la perturbation presque complète du travail des équipes d’ambulances et de la Protection civile en raison du fait qu’elles ont été ciblées ou empêchées d’exercer leurs fonctions, poursuit la même source.

350 000 civils palestiniens contraints de fuir

Selon elle, 350 000 civils palestiniens ont été contraints de fuir en raison des bombardements israéliens brutaux «par l’aviation et l’artillerie» alors que les hôpitaux sont toujours privés de fournitures médicales et non médicales, ce qui a directement affecté leur capacité à fournir des services médicaux aux patients et aux blessés. La situation dans le nord de la bande de Ghaza a entraîné le déplacement du personnel médical, ce qui a mis la vie les citoyens en danger, ajoute l’agence de presse palestinienne.

Samedi soir, en plus du massacre commis à Beit Lahia, les chars d’occupation ont encerclé l’hôpital indonésien dans la région de Sheikh Zayed et démoli une partie de ses murs. Les chars de l’armée sioniste ont, également, visé, à trois reprises, les étages supérieurs de l’hôpital Al Awda, et l’hôpital Al Yemen Al Saeed. En outre, les forces sionistes ont bombardé les environs de l’hôpital Kamal Adwan, ciblant les réservoirs d’eau et le réseau électrique, selon Wafa.

20 000 Palestiniens contraints de fuir le camp de Jabalia

L’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) a indiqué hier que 20 000 Palestiniens ont été contraints de fuir le camp de Jabalia, dans le nord de la bande de Ghaza, théâtre d’une agression génocidaire sioniste qui a fait plus de 400 martyrs en deux semaines de frappes. L’UNRWA a déclaré, dans un communiqué diffusé par son bureau de presse à Ghaza, que ces quelque 20 000 déplacés «ont tout perdu et ont besoin de tout, y compris de la nourriture, de l’eau, des couvertures et de la literie. Ce sont les produits de base les plus simples».

L’agence onusienne a souligné qu’«une grave pénurie de carburant et de fournitures médicales a été signalée dans les derniers hôpitaux restants, et que la pénurie de carburant affecte également l’accès à l’eau». Dans un message publié sur les réseaux sociaux,

Sam Rose, directeur adjoint principal des affaires de l’UNRWA à Ghaza, a rapporté que «la situation est désastreuse et s’aggrave en termes de capacité des organismes d’aide à répondre aux besoins vitaux de base des populations qui sont dans le besoin et confrontées à une insécurité alimentaire catastrophique». Pour le 16e jour consécutif, le nord de Ghaza et le camp de Jabalia en particulier souffrent du siège sioniste et de la famine, au milieu de violents bombardements aériens et de l’artillerie, et de l’isolement complet du gouvernorat du nord.

La Défense civile de Ghaza a fait état, samedi, de «plus de 400 martyrs» depuis le début de l’assaut lancé par l’armée sioniste le 6 octobre dans ce secteur. Le bilan du génocide sioniste contre la bande de Ghaza, qui en est à 380éme jour consécutif, s’est élevé à 42 603 martyrs et 99 795 blessés, en majorité des femmes et des enfants, depuis le 7 octobre 2023. La communauté internationale est exhortée à adopter une position dissuasive contre l’entité sioniste qui a commis un nouveau massacre à Beit Lahia, au nord de la bande de Ghaza.

La communauté internationale exhortée à adopter une position dissuasive

Le Conseil national palestinien (CNP, parlement) a appelé, dimanche, à adopter une position dissuasive et à imposer des sanctions contre l’occupation pour l’obliger à mettre un terme aux crimes qui se poursuivent depuis plus d’un an contre le peuple palestinien. Le chef du conseil, Rawhi Fattouh, affirme, dans un communiqué repris par l’agence de presse Wafa, que le massacre de Beit Lahia est «le résultat naturel du feu vert de l’administration américaine, partenaire de l’occupation dans la guerre de génocide et nettoyage ethnique à Ghaza».

Rappelant que l’occupation commet quotidiennement des crimes en Palestine, le chef du Conseil national palestinien ajoute que la coupure des communications par l’armée d’occupation dans la région de Beit Lahia est «une preuve qu’elle planifiait ce massacre brutal pour achever la guerre de nettoyage ethnique et éradiquer et anéantir les civils restant dans le nord de la bande Ghaza».

Des positions internationales condamnées

Rawhi Fattouh souligne que le nouveau massacre coïncide avec la destruction par l’occupation du système de santé dans le nord de la bande de Ghaza, où les hôpitaux ont été bombardés et le personnel médical a été abattu, les obligeant ainsi à évacuer et à les quitter immédiatement, exposant à la mort des centaines de blessés. Le chef du CNP condamne les positions internationales observant la guerre de génocide menée par l’entité sioniste à Ghaza sans agir. Il a appelé à adopter une position dissuasive contre l’entité sioniste et à lui imposer des sanctions.