L’Etat va booster le grand sud. Des mesures de réduction fiscale, création d’emplois et d’investissements sont prévues par la loi de Finances de 2025. C’est un pas important pour redonner au grand sud toutes les chances pour développer son potentiel. Parmi les mesures d’encouragement prévues, il y a lieu de citer une disposition la réduction de 50% sur l’Impôt sur le revenu global (IRG) et l’Impôt sur le bénéfice des sociétés (IBS) décidée pour une période de cinq ans depuis la loi de finances 2000.

L’Exécutif a décidé de retoquer l’article 6 de la loi de finances 2000 qui contenait un abattement fiscal de 50% sur l’impôt sur le revenu global et l’impôt sur le bénéfice des sociétés et qui concerne « les revenus provenant des activités exercées par des personnes physiques ou des sociétés dans les wilayas d’Illizi, de Tindouf, d’Adrar, de Tamanrasset, de Timimoun, de Bordj Badji Mokhtar, d’In Salah, d’In Guezzam et de Djanet, qui y sont fiscalement domiciliées et établies de façon permanente, bénéficient d’une réduction de 50% du montant de l’impôt sur le revenu global ou de l’impôt sur les bénéfices des sociétés pour une période transitoire de cinq années, à compter du 1er janvier 2025 », peut-on lire dans le projet de loi de Finances 2025.

Le but de cette mesure se veut une incitation à développer l’activité économique dans les wilayas du grand sud du pays en mettant à profit aux investisseurs le soutien à encourager l’initiative économique par l’allègement des charges fiscales, que ce soit pour les personnes physiques ou par des sociétés.

A préciser que cette disposition ne concerne pas les revenus des personnes et des sociétés exerçant dans le secteur des hydrocarbures, à l’exception des activités de distribution et de commercialisation des produits pétroliers et gaziers. Ainsi pour encourager les projets structurants, l’Etat prévoit un taux d’intérêt bonifié de 3% et pour les autres projets d’investissement, le taux d’intérêt sera de 1% seulement afin d’attirer les opérateurs dans le grand sud. Côté agriculture, le grand sud ne sera pas oublié par l’implantation de projets structurants dans les filières de céréales comme celui de Timimoun et les légumineuses dans la même wilaya.

Il faut rappeler que depuis 2022, la mise en valeur des 170.000 hectares dans le grand sud a donné des résultats probants en termes de récoltes du blé, de la pomme de terre, des fruits et produits maraîchers. Mais pas que çà. Le projet d’une grande usine de lait, fourrages et viandes qui a été lancé récemment à Adrar est le fruit d’un partenariat algéro-qatari va permettre de produire 50% des besoins en la matière. Il est sûr que ce grand projet va booster l’emploi qui a connu un chômage endémique ces dernières années.