Malgré des appels persistants pour un cessez-le-feu immédiat en Palestine et au Liban, la guerre génocidaire que mène l’entité sioniste contre les Palestiniens et les libanais se poursuit sans répit, dont une catastrophe humanitaire ne cesse de s’affirmer de jour en jour.

En effet, après avoir constaté son échec cuisant enregistré devant la Cour Internationale de Justice (CIJ), Israël, est passé à la vitesse supérieure avec la complicité de ses alliés, leur servant de bouclier, pour semer l’irréparable dans toute la région. En effet, depuis le 7 octobre dernier, Israël mène une guerre dévastatrice dans l’enclave palestinienne, qui s’est propagée sur les terres libanaises, qui a donné lieu à une catastrophe humanitaire sans précédent et une destruction massive des infrastructures. Aujourd’hui, la situation humanitaire est de pire en pire, malgré les pressions internationales.

En effet, malgré les efforts des travailleurs humanitaires et les décisions prises par le Conseil, la situation n’a pas connu d’amélioration significative en l’absence d’un cessez-le-feu. La communauté internationale se retrouve ainsi impuissante et désespérée face à cette crise humanitaire sans précédent. D’ailleurs, l’Onu ne cesse de tirer la sonnette d’alarme tout en affirmant « sa vive préoccupation face à cette situation dramatique ». Outre la situation connue de par tout le monde sur les terres palestiniennes occupées, le Liban, pour sa part, subit le même sort.

A ce titre, les responsables humanitaires des Nationsunies craignent que le pays ne sombre dans une « spirale de la mort », à l’image de la crise qui ravage Ghaza depuis déjà un an. Face à cette situation, Matthew Hollingworth, directeur du Programme alimentaire mondial (PAM) pour le Liban, a appelé à des actions urgentes pour éviter cette issue dramatique. «Nous devons tout faire pour empêcher cela», a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse depuis Genève. Pour Hollingworth, la situation devient critique. Alors que le PAM fournit actuellement une aide alimentaire à 150 000 personnes par jour au Liban, il estime qu’il faudra bientôt atteindre près d’un million de bénéficiaires quotidiens, si la violence continue à s’intensifier.

Mais les ressources manquent cruellement : «Nous avons besoin de 115 millions de dollars pour les trois prochains mois, sinon nous ne pourrons pas répondre aux besoins croissants». Jeremy Laurance, du Hautcommissariat aux droits de l’Homme, a exprimé son désarroi face à l’ampleur des destructions au Liban, rappelant les scènes de dévastation à Ghaza. «Nous voyons les mêmes schémas de violence et de destruction», a-t-il déclaré. Alors que le Liban est pris dans cette spirale de violence, les besoins humanitaires s’aggravent de jour en jour.

Les agences de l’ONU font face à un défi colossal, pour répondre aux besoins croissants de la population déplacée et des secteurs dévastés. Le PAM, l’UNICEF et l’OMS sont unanimes : sans une désescalade rapide des hostilités et une aide financière urgente, la situation pourrait devenir incontrôlable. Le spectre de Ghaza hante désormais le Liban, et la communauté internationale est appelée à intervenir, pour empêcher un nouveau désastre humanitaire, dans cette région déjà en proie aux conflits depuis des décennies. A noter que depuis le 23 septembre, l’occupant sioniste a intensifié ses frappes, touchant presque toutes les régions du Liban, y compris la capitale Beyrouth.

Les bombardements et incursions terrestres, dans le Sud du pays, ont fait plus de 1 200 morts et 3 400 blessés, selon des chiffres officiels libanais, dont un grand nombre de femmes et d’enfants. Le conflit a également poussé plus d’un million de personnes à fuir leurs foyers, alimentant une crise humanitaire déjà exacerbée par des années d’instabilité.