L’Algérie marque actuellement le paysage diplomatique par son retour remarqué sur la scène internationale. Son engagement en faveur des causes justes et sa diplomatie des affaires ont porté leurs fruits à travers des partenariats sur tous les fronts.
L’Algérie qui vient de célébrer sa journée nationale de la diplomatie, fait face à de nouveaux enjeux aussi bien sur le plan régional qu’international. En rappelant les principes fondateurs de l’Algérie, le ministre des AE Ahmed Attaf a souligné dans une intervention publique que « le travail se fait sous l’impulsion du Président de la République sur la base de la consolidation de l’action diplomatique sur le plan arabe, africain et méditerranéen ».
Face au recul de la diplomatie multilatérale, « le recours à la force a primé pour régler les conflits ». En dénonçant cette posture, le ministre a insisté sur les faits braqués au Moyen-Orient dont la cause palestinienne dont le soutien reste irréversible et indéfectible. «Les pays capables d’influer le cours des évènements soit ils soutiennent le sionisme militairement et financièrement soit ils justifient la guerre génocidaire contre les palestiniens».
Il est de fait que depuis le commencement de la guerre atroce contre Gaza, l’Algérie n’a cessé d’appeler la communauté internationale à se positionner en faveur de la Palestine qui subit depuis un an les affres de la guerre totale de l’Etat occupant. Ahmed Attaf a indiqué que « l’Algérie convoquera des réunions et ne manquera pas de souligner à l’Assemblée de l’ONU la responsabilité qu’elle doit assumer envers la Palestine et tous les pays de la région ». De même que la position algérienne sur le Sahara occidental est claire et ne souffre d’aucune ambigüité.
Dernier territoire qui subit la colonisation, Attaf a salué la dernière décision de la Cour de justice européenne et a considéré que « la décolonisation du Sahara occidental est indiscutable ». Sur un autre front, le premier responsable de la diplomatie algérienne n’a pas omis de mettre en évidence le dossier du Sahel. « L’Algérie ne ménagera aucun effort pour influencer positivement sur le cours des événements ». Face à la complexité de la situation dans cette région sahélo-Saharienne, le ministre des AE a clairement indiqué que « l’Algérie ne tournera pas le dos et ne sera qu’un soutien en appuyant l’indépendance et l’intégrité territoriale des Etats de cet espace ».
En effet, face à la résurgence des crises dans cet espace et malgré certaines déclarations « irresponsables » de certains des dirigeants, l’Algérie reste dans sa position immuable à savoir « le soutien à la sécurité et à la stabilité de toute la région ». «Pour ceux qui tentent de semer la discorde et d’altérer l’atmosphère, nous affirmons que les liens profonds qui unissent l’Algérie aux pays du Sahel sont trop ancrés pour être affectés par de telles manoeuvres flagrantes de ceux qui en sont à l’origine». De même que l’Algérie reste déterminée à poursuivre son engagement à l’échelle africaine à travers son soutien au développement et son investissement dans le continent noir.
Pour un partenariat égal et bénéfique avec l’U.E
Pour Ahmed Attaf, l’Algérie poursuit ses efforts pour établir un partenariat équilibré et bénéfique avec l’Union européenne. Pour veiller à l’équilibre des intérêts entre les deux parties, le chef de la diplomatie algérienne a précisé que « ce partenariat doit aller au-delà du simple intérêt commercial et s’inscrire dans une approche stratégique plus large sur toutes dimensions ». L’Algérie ne doit pas être considérée comme un tremplin pour les produits européens mais un pays sur lequel repose « un intérêt sur l’investissement et le développement durable ».
En rappelant de ce fait que la révision de l’accord d’association prévue en 2025 entre l’Algérie et l’U.E sera menée dans un climat serein, empreint du climat de souplesse et de confiance. Les mêmes efforts seront consentis avec d’autres pays amis et ceux qui développent des échanges denses avec l’Algérie. Pour Attaf «il n’y a plus de place pour l’isolement ou le repli sur soi».