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Edition du 9 Octobre 2024



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Suite aux propos du chef de l’Etat
L’Anie dans l‘oeil du cyclone
9 Octobre 2024

Plus d’un mois après les élections présidentielles anticipées du 7 septembre dernier, les Algériens attendent toujours de connaître les dessous du cafouillage des chiffres provoqué par l’Autorité nationale indépendante des élections (Anie).

Cette question est revenue au devant de la scène politique nationale à la faveur des derniers propos du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, lors de sa rencontre avec les représentants de la presse nationale. Lors de ces élections, pour rappel, l‘Anie a présenté des chiffres très controversés tant sur le taux de participation que des résultats obtenus par les trois candidats.

Ces amalgames ont provoqué un tollé général allant même jusqu’à jeter le trouble dans les esprits sur la transparence de cette joute électorale. L‘Anie et son président, Mohamed Charfi, ont été copieusement critiqués. Interrogé à ce propos le président de la république a expliqué que sa direction de campagne a signé un communiqué conjoint avec les deux autres candidats à la présidentielle, Youcef Aouchiche (FFS) et Abdelaâli Hassani Cherif (MSP) pour lever les ambiguïtés sur ce qui s’est passé réellement.

«C’est une première dans les annales des élections » à commenté le chef de l’Etat. Il a affirmé que les investigations sont en cours sur ces faits. Il a estimé qu’il est important de régler à la racine ces problèmes pour qu’ils ne se reproduisent pas aux prochaines échéances électorales. «Nous allons vers des élections très complexes (les élections municipales, ndlr). Il y aura des centaines de candidats. Il ne faudrait pas qu’il y ait des couacs» a-t-il anticipé.

Le président Tebboune a indiqué que l’Anie, est une institution constitutionnelle, pilier de la démocratie. Il a souligné que parfois «les hommes ne sont pas à la hauteur des institutions». Certains observateurs ont indiqué, à la lecture des derniers propos du chef de l‘Etat, que Mohamed Charfi est particulièrement visé. Il est vrai que le président de l‘Anie est complètement passé à côté lors de cette épreuve électorale. En effet, en donnant les résultats préliminaires, il a alors omis de faire cas du taux de participation.

C’était alors une première puisque jamais auparavant il n’ y a eu une telle omission. Il s’est contenté de donner la moyenne du taux de participation qui n’existe dans aucun texte juridique ou réglementaire. Le comble c’est qu’il a persisté lorsqu’il a donné les résultats définitifs suscitant ainsi l ‘ire de tous les analystes et observateurs et même des candidats à cette élection. Face à cet impair, les trois candidats, à travers leurs directions de campagne, ont exprimé leur mécontentement face à des résultats qu’ils jugent « opaques » et « contradictoires ».

Ils ont dénoncé l’absence de transparence dans les chiffres annoncés. La principale critique porte sur le taux de participation et les incohérences entre les résultats publiés et les procès-verbaux des comités électoraux locaux et régionaux. Le communiqué conjoint des trois directions de campagne met en lumière quatre dysfonctionnements majeurs. Lorsque la Cour constitutionnelle a enfin donné les résultats définitifs, on s’est rendu compte de l’ampleur des fautes commises par l‘Anie. C’est que la disparité des chiffres est énorme.

D’où les questionnements, du reste fort légitime, sur le pourquoi de cette attitude de l‘Anie. Le président de cette dernière institution est plus que jamais dans l ‘oeil du cyclone et l’Anie sera forcément sujette à de profondes réformes. Il est aussi presque évident que Mohamed Charfi ne survivra pas à cette épreuve et les résultats des enquêtes ouvertes.

Par : KAMAL HAMED

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