Les inondations en cours au Tchad ont déjà affecté 1,5 million de personnes, a déclaré vendredi le Premier ministre tchadien, Allamaye Halina, appelant les partenaires techniques et financiers de son pays à l’aide. Selon le bilan fourni par Halina, 164.000 maisons ont été détruites, 250.000 hectares de culture dévastés et 60.000 têtes de bétail perdues, sans compter des dommages considérables causés à des milliers d’écoles, centres de santé et autres infrastructures publiques.
Le Tchad connaît une pluviométrie exceptionnelle depuis plusieurs mois. N’Djaména, la capitale, est sous la menace grandissante de la montée des eaux des fleuves Chari et Logone qui s’y joignent pour se verser dans le Lac Tchad. Le niveau de la crue du fleuve Chari est déjà à 7,96 mètres, alors que le pic critique est fixé à 8 mètres. Il faut s’attendre à une montée des eaux entre 8,10 mètres et 8,60 mètres dans les dix prochains jours, a indiqué le Premier ministre.
Malgré nos ressources limitées et notre engagement envers les réfugiés soudanais à l’est du Tchad, le gouvernement redouble d’efforts pour limiter les dégâts causés par ces catastrophes naturelles exceptionnelles et soulager les populations touchées », a déclaré le chef du gouvernement tchadien, affirmant que le gouvernement tentait d’atténuer les impacts de ces inondations en fournissant une assistance sanitaire et en distribuant gratuitement des vivres aux populations sinistrées. Il y a encore péril en la demeure, a insisté Halina, avant de solliciter l’appui et l’assistance technique et financière massive des pays et organisations partenaires. Nous savons compter sur votre solidarité et votre amitié qui ne nous ont jamais fait défaut, a-t-il conclu