L’Algérie et la Slovénie ont appelé à la tenue d’une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies sur la situation humanitaire à Ghaza, ravagée par près d’un an d’agression sioniste génocidaire, alors que la mission algérienne auprès de l’ONU ne cesse de souligner à New York l’urgence d’«un cessez-le-feu immédiat» pour éviter une escalade des tensions dans la région du Moyen-Orient.
L’appel vendredi à cette réunion intervient au vu de la situation dangereuse à Ghaza, y compris les derniers développements sur le terrain. De nombreux appels dans ce sens ont été lancés par l’Algérie depuis son accession en janvier dernier au siège de membre non-permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, et ce dans le cadre de ses démarches visant à soutenir le peuple palestinien et sa juste cause, et obtenir de ce fait un cessez-le-feu immédiat dans l’enclave assiégée.
Lors de son intervention à une réunion du Conseil de sécurité, mercredi dernier à New York, consacrée à la situation au Moyen-Orient, le représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies, Amar Bendjama, a souligné que «tout effort visant à éviter une escalade des tensions dans la région du Moyen-Orient doit commencer par la cessation des attaques (sionistes) brutales contre Ghaza (...)
Nous devons compter sur un cessez-le-feu immédiat à Ghaza». Tout en dénonçant l’agression sioniste en cours contre le Liban, le représentant de l’Algérie a signalé qu’il ne fallait pas perdre de vue les crimes commis depuis bientôt une année dans la bande de Ghaza (7 octobre 2023) qui compte à présent près de 42.000 martyrs et près de 100.000 blessés, en majorité des femmes et des enfants.
M. Bendjama a, de nouveau, déploré le fait que l’incapacité du Conseil de sécurité à agir, a donné «carte blanche» à l’entité sioniste pour agresser le Liban tout en poursuivant ses crimes à Ghaza. Conformément aux directives du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, l’Algérie, par le biais de sa représentation permanente auprès de l’ONU, n’a ménagé aucun effort depuis son accession, début 2024, au Conseil de sécurité en tant que membre non-permanent, pour parvenir à une résolution urgente de cessez-le-feu à Ghaza. En mars dernier, elle a rédigé une proposition succincte traitant des éléments les plus complexes, y compris un cessez-le-feu immédiat, conduisant à un cessez-le-feu permanent, la libération de tous les détenus et la garantie de l’acheminement de l’aide humanitaire et des besoins médicaux.
Le texte, appuyé par les autres membres élus, a été adopté et ce, pour la première fois depuis le début de la guerre génocidaire contre Ghaza, et après quatre tentatives précédentes qui ont échoué en raison du veto américain. La résolution 2728 a recueilli 14 voix, les Etats-Unis s’étant abstenus. Le texte exigeait un cessez-lefeu immédiat à Ghaza pendant le mois de ramadhan, garantissant que l’aide humanitaire parvienne à la population et la libération des détenus. Depuis cette victoire diplomatique, l’Algérie a affiché sa détermination «inépuisable» à poursuivre ses efforts à l’ONU en faveur de la juste cause palestinienne et ce, afin que l’Etat de Palestine accède à la place qui lui sied en tant que membre à part entière et souverain de l’ONU.
Les hôpitaux de Ghaza menacés de fermeture sous 24 heures
Les hôpitaux de la bande de Ghaza, notamment du nord, risquent d’être hors service dans les 24 heures en raison du manque de carburant. «La réalité dans le nord de la bande de Ghaza est catastrophique, car l’hôpital Kamal Adwan et le reste des hôpitaux seront hors service dans les 24 heures en raison de la pénurie de carburant», affirme samedi le directeur de l’hôpital Kamal Adwan, Hossam Abu Safiya. «Depuis une semaine, l’occupation n’a acheminé aucune quantité de carburant vers le nord de la bande de Ghaza, ce qui nous met face à une véritable catastrophe surtout par rapport aux patients et blessés de l’unité de soins intensifs, qui dépendent de respirateurs artificiels fonctionnant à l’électricité», ajoute Hossam Abu Safiya.
L’entité sioniste a détruit 23 hôpitaux sur 38
Depuis le 7 octobre 2023, date du début de la guerre génocidaire, l’entité sioniste a détruit 23 hôpitaux sur 38, y compris des hôpitaux publics et privés, ne laissant que 15 hôpitaux fonctionner à capacité limitée et dans des conditions difficiles, dans un contexte de pénurie aiguë de médicaments et de matériel médical. L’occupation sioniste empêche également l’entrée de l’aide humanitaire, médicale et du carburant, à l’exception d’une petite quantité fournie aux institutions internationales, qui ne répond pas aux besoins des citoyens.