La question du Sahara occidental est revenue au premier plan à l ‘Organisation des Nations unies (ONU).

A la faveur de la tenue d’un débat général de la 79ème session de l’Assemblée générale de l’ONU, le Maroc a, comme d’habitude, tenté de tromper la communauté internationale en s’en tenant mordicus à ces fausses vérités dans la question du Sahara occidental. Un argumentaire fallacieux qui a été contré par le représentant algérien qui a mis à nu les prétentions marocaines.

Le représentant permanent de l’Algérie auprès de l’ONU, Amar Benjama, a en effet asséné, avant-hier mardi, une réponse aussi cinglante que magistrale au représentant du Maroc dont il a démantelé méthodiquement l’argumentaire et le mensonge utilisé pour tenter de tromper l’opinion internationale concernant le Sahara occidental. Dans son intervention, le diplomate algérien a présenté des faits historiques et juridiques qui ne peuvent être réfutés et qui battent en brèche tout le récit marocain sur le Sahara occidental.

A ce titre, Bendjama a posé la lancinante question du « pourquoi le Maroc a accepté le partage du Sahara occidental avec la Mauritanie s’il en revendiquait la propriété ». Dans le même ordre d’idée, il s’est également interrogé « pourquoi le Maroc avait peur d’un référendum démocratique d’autodétermination. «Bendjama a dénoncé les tentatives du Maroc de faire de la question du Sahara occidental une question bilatérale entre l’Algérie et le Maroc et réaffirmé que « l’Algérie a toujours défendu le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, tandis que le Maroc a promu un plan d’autonomie sans consulter le peuple sahraoui ».

Démontrant que l’Algérie n’est mue que par le souci de l’application du droit international, du principe du droit des peuples à leur indépendance, Bendjama a également réaffirmé que «l’Algérie soutient la reprise des négociations entre le Maroc et le Front Polisario et soutient les efforts des Nations unies à cet égard ».

L’intervention de Bendjama a stoppé la dérive du représentant du Maroc, qui a violé les règles du débat général en adressant ses propos directement au représentant de l’Algérie au lieu du président de la séance. Le Maroc s’est il est vrai habitué à vouloir faire passer la pilule selon laquelle la question sahraouie est uniquement un problème qui l ‘oppose à l‘Algerie. Or, comme cela est largement inscrite dans les résolutions de l‘ONU et de son Conseil de sécurité, il s’agit plutôt, contrairement aux assertions du Maroc, d’une question de décolonisation. Pour l‘ONU, d’ailleurs, l‘Algerie dispose d’un statut pays d’observateur dans ce conflit qui oppose le Maroc et le front Polisario.

Une vérité redite une fois de plus par le chef de la diplomatie algérienne, Ahmed Attaf, à l‘Envoyé personnel du Secrétaire général de l‘ONU pour le Sahara occidental, Staffan De Mistura, lors de l‘entretien qu’ils ont eu mardi à New York. Un entretien au cours duquel Attaf a réitéré de vive voix à son interlocuteur la position immuable de l‘Algérie. Cette rencontre intervient à la veille de la visite De Mistura, demain jeudi, aux camps des réfugiés sahraouis en vue de faire avancer le processus de règlement politique avant le briefing qu’il doit présenter au Conseil de sécurité à la mi-octobre.