Le gaz algérien s’écoule à flot avec l’exportation de 700.000 tonnes en septembre dernier. Sonatrach enregistre avec satisfaction ce volume qui avoisine celui de l’année dernière à la même période à 800.000 tonnes. Le gaz algérien reste très demandé à l’international en raison de ses coûts et de sa qualité.

Le groupe public Sonatrach a indiqué dans un communiqué que « 13 cargaisons de GNL ont été exportées en septembre 2024 ». Un indice qui conforte la position algérienne sur un marché diversifié allant de l’Europe jusqu’à l’Asie sans oublier les nouveaux clients en Afrique. Selon le cabinet international Global commodity Insight « les prix spot en méditerranée étant élevés, l’intérêt pour le GNL algérien est soutenu et qui a fait des offres intéressantes ».

En effet, il faut noter que l’Algérie reste le 2e pays en Afrique et 10e au monde grâce à son exportation gazière qui se situe actuellement à 50 milliards de m3 soit 2,5% du marché mondial. Une part non négligeable puisque Sonatrach arrive maintenant à sécuriser la demande en GNL dans des pays importants comme l’Espagne, l’Italie et la France qui se satisfait de 11% de sa demande de GNL sans compter les besoins futurs de ce pays qui misent sur le gaz algérien en raison de la proximité géographique et la qualité du produit.

L’Algérie peut produire jusqu’à 150 milliards de m3 si tous les gisements sont exploités, selon Youcef Khanfar, le directeur des Ressources énergétique à Sonatrach qui précise que les prévisions pour cette année est d’arriver à 75 milliards de m3 avec une demande qui s’annonce exponentielle pour les importateurs européens et surtout avec l’arrivée de l’hiver. Sans oublier le nouveau contrat signé récemment avec la Grande-Bretagne en 2029 qui prévoit d’importantes livraisons à partir de cette date.

Pour l’heure, l’Algérie dispose d’atouts qui se résument dans sa politique tarifaire et son coût du fret qui sont moindres par rapport à d’autres exportateurs. Une source confirmée de la compagnie publique indique que « les frais du fret arrivent à couvrir ceux des quantités vendues via le gazoduc ». Cela permet d’entretenir des ventes au-delà des contrats signés à long terme. L’Algérie ambitionne également de fournir du gaz en Allemagne faisant suite à un partenariat énergétique signé en 2024. Sur le reste des pays, les acteurs gaziers estiment que la position algérienne en Afrique est déterminante puisque les coûts sont moins chers par rapport à d’autres fournisseurs.

Pour l’Asie, des pays comme la Chine et la Corée du sud sont en pôle position puisque l’Algérie s’engage sur le marché spot (fourniture par méthaniers) qui reste le plus indiqué en termes de demandes pour les années à venir indépendamment du fait qu’il y ait les deux acteurs clé qui sont la Russie et l’Iran. A ce niveau, le rapprochement avec les pays du Brics va faciliter ce nouvel axe énergétique pour le futur.