La rentrée universitaire de cette année est placée sous le signe de l’innovation. En effet, 23 établissements universitaires vont tester la technologie 4G qui va devoir opérer et se généraliser dans l’ensemble des autres universités. Les pouvoirs publics accordent cette année un intérêt particulier à la numérisation dont le pôle technologique Sidi Abdallah va constituer la pépinière de la formation dans ce domaine.
Le ministre de l’Enseignement supérieur Kamel Beddari a indiqué, avant-hier, que « cette année, la rentrée sera placée sous le signe de l’innovation avec l’inauguration de l’Ecole supérieure de cyber-sécurité de Sidi Abdallah qui sera un hub régional pour la formation en matière de nouvelles technologies ».
C’est une nécessité pour répondre à la formation de compétences dans le domaine technologique, d’aller vers la digitalisation et de renforcer l’objectif de zéro papier à l’université. Kamel Beddari assure à la Radio nationale que « le passage de l’académie classique à un système dynamique est impératif pour répondre aux besoins actuels du marché du travail et de la recherche scientifique ». Il est question également de généraliser l’enseignement en anglais en appelant les responsables des universités « de s’assurer des ressources pédagogiques nécessaires et de combler tout vide avant le début des cours ».
Il faut noter que des stages de perfectionnement en langue anglaise se sont déroulés depuis 2 mois (22 juillet au 23 septembre) partout dont le but est de consacrer un enseignement intégral pour les nouveaux étudiants et de ne pas souffrir d’encadrement au cours de l’année pédagogique.
L’autre chantier consiste à connecter les étudiants avec le monde professionnel en instituant des bureaux d’études pour mettre en valeur des recherches et les talents d’innovation afin de réaliser des projets dans les différents secteurs économiques en fonction de leurs besoins. Il existe à ce sujet près de 117 pépinières pour les projets innovants dont 107 de ces centres sont créés pour suivre les projets nouveaux et leur rentabilité sur le plan économique et entrepreneurial. En somme, l’université algérienne sera davantage connectée aux outils technologiques avec une tendance à aller vers la certification qu’au simple diplôme.
Avec 114 établissements universitaires comptant 1,8 millions d’étudiants, la rentrée ne manquera pas de moyens financiers puisqu’elle dispose d’un budget conséquent de 674 milliards de dinars soit 60% de plus que celui de 2020 précise le premier responsable du secteur qui indique que 10.000 nouveaux enseignants seront recrutés soit 1 enseignant pour 22 étudiants, ce qui constitue une nette amélioration par rapport aux années précédentes. La question des placements des nouveaux enseignants se fera via les platesformes numériques propres à chaque pôle universitaire. Il y a également la consécration de 31.000 places pédagogiques et 12.000 nouveaux lits pour les résidences universitaires. F. A.