Agriculture, eau potable, dessalement et conditions d’accueil des émigrés algériens étaient au menu de la réunion du Conseil des ministres présidée ce lundi 15 juillet par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune.
LAKHDARI BRAHIM Devant les membres du Gouvernement, le chef de l’État a insisté sur l’accélération du rythme des travaux pour le parachèvement des nombreuses usines de dessalement en cours de réalisation, selon un communiqué de la présidence de la République. Il a, en outre, souligné la nécessité d’intégrer les compétences algériennes, notamment les jeunes, dans ces projets et d’encourager les fabricants locaux d’équipements et de pièces qui composent les usines de dessalement. Le président Tebboune a aussi ordonné la création d’un organisme chargé de superviser et de gérer les stations réalisées à travers les régions côtières du pays. En attendant, la priorité c’est la mise en oeuvre du plan d’urgence d’approvisionnement en eau potable. Le président de la République a souligné la nécessité de travailler de manière proactive dans toutes les régions qu accusent une pénurie en ressources en eau, et d’interconnecter les barrages au niveau national. Il a aussi, comme mesure d’urgence, ordonné aux services concernés de délivrer les autorisations de forage de puits dans les zones à fort stress hydrique. S’agissant de l’agriculture, M. Tebboune a indiqué que le développement de ce secteur constitue pour l’Algérie une question de souveraineté et de dignité nationale. Au cours de la réunion, il a ordonné au ministre en charge du secteur d’ouvrir les portes à la nouvelle génération d’ingénieurs agricoles à travers les petites entreprises et les start-up pour parvenir à une véritable révolution qui mènera le pays à l’autosuffisance. Dans ce sens, il a demandé la mise en place à très court terme d’une stratégie nationale pour atteindre dans un premier temps l’autosuffisance dans trois cultures stratégiques, à savoir le maïs, l’orge et le blé dur. Le président Tebboune a souligné l’importance de redonner la priorité à la culture du maïs et en faire une tradition dans l’agriculture algérienne. L’autre orientation présidentielle et la conversion des minoteries à l’arrêt en unités de production d’aliments de bétail, tout en exploitant les capacités de production du maïs du pays. Ce qui, a-t-il dit, aura un impact positif sur la production de viandes. Toujours dans le secteur agricole, Abdelmadjid Tebboune a estimé nécessaire d’entrer dans l’étape de valorisation des produits agricoles à travers les fermes modèles, qui ont été restructurées de manière à les rendre plus rentables. L’huile d’argan doit bénéficier de toute l’attention, étant donné les atouts dont dispose l’Algérie pour sa production, a-t-il indiqué, ordonnant, en outre, l’organisation de rencontres au profit des jeunes agriculteurs pour leur faire sentir que l’Etat apporte un soutien permanent à leurs projets. Il a aussi réitéré ses instructions sur la nécessité de fournir toutes les facilités aux agriculteurs et ingénieurs agronomes pour l’acquisition du matériel nécessaire, notamment les tracteurs neufs et d’occasion.
Par : L. B.