L’échec cuisant de l’extrêmedroite en France aux dernières législatives et l’arrivée de la gauche au pouvoir va rétablir l’équilibre politique. Pendant des semaines, la plus grande communauté émigrée de la France issue principalement du Maghreb a eu des moments d’angoisse et d’inquiétude face à la déferlante de la droite xénophobe et raciste.

Enfin, la menace du Rassemblement national est écartée. Le nouveau front populaire de Mélenchon et ses affidés a su gagner une élection placée sous le signe du danger. Le plus important des dossiers qui est celui de l’émigration et sur lequel le RN a essayé de manoeuvrer pour gagner plus de voix a été laminé. La communauté maghrébine, qui compte des millions d’électeurs, s’est mobilisée pour mettre terme à ceux qui voulaient remettre en cause certains acquis depuis plusieurs générations. Il s’agit essentiellement du titre de séjour, le regroupement familial et du droit de sol que Marine Le Pen et ses alliés allaient carrément supprimer. Le pire, c’est que l’extrême-droite allait même procéder à l’annulation de certains accords bilatéraux dont celui de 1968 entre l’Algérie et la France. Une première tentative, rappelons-le, a été vaine où quelques nostalgiques de l’Algérie française ont voulu remettre en cause cet accord historique. Sur ce plan, l’Algérie a toujours tenu à ce que cet accord ne puisse pas être touché par une quelconque modification ni amendement. Les Algériens de France ont bénéficié des acquis de cet accord mais il reste tout de même des tensions qui résultent d’incompréhensions autour de l’enjeu mémoriel. Sur ce plan, l’extrême-droite a toujours montré sa thèse négationniste en stigmatisant la Guerre de libération nationale et l’Indépendance.