Au moment où les candidats à l’élection présidentielle anticipée sont en train de jeter toutes leurs forces dans l’opération de collecte des signatures des citoyens, desparis politiques font aussi le forcing pour se coaliser d’abord et, ensuite, apporter leur soutien à la candidature du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, pour briguer un second mandat.
Àce titre, les partis membres de la Coalition de la majorité parlementaire s’apprête à tenir, le 13 juillet prochain, une conférence nationale pour lancer un appel solennel au Président Tebboune lequel se garde, pour le moment, de dévoiler ses véritables intentions. Le FLN, le RND et le Front El Moustakbal, qui forment cette coalition, ont aussi lancé une invitation au mouvement El Bina pour qu’il participe à cette rencontre.
Les trois partis de la coalition de la majorité parlementaire ne désespère pas donc de voir le mouvement El Bina dans leur giron et ainsi renforcer considérablement leurs rangs Tous les regards sont ainsi focalisés sur ce mouvement islamiste. Le mouvement que préside Abdelkader Bengrina va-t il répondre favorablement à cette invitation consacrant ainsi son retour au sein de cette coalition ? Une question qui taraude l’esprit des observateurs, mais dont il est difficile d’y apporter la moindre réponse. Ce d’autant que la crise qui a secoué cette coalition poussant le mouvement El Bina a claqué la porte est toute récente et semble avoir laissé de profondes équelles. Rappelons que le mouvement El Bina était de la partie avec les trois autres partis lors de l’annonce de la création de cette coalition. Mais un litige avec le parti du FLN a éclaté poussant le mouvement a quitté la coalition. El Bina n’a pas, en effet, apprécié les critiques du Secrétaire général du parti du FLN, Abdelkrim Benmbarek. Ce dernier a reproché ouvertement au mouvement El Bina de faire cavalier seul en se présentant comme un fervent défenseur de la candidature du Président Tebboune. Benmbarek a presque accusé El Bina de s’approprier le soutien à cette candidature à son propre compte. Des reproches que n’a pas apprécié Bengrina qui n’a pas, par conséquent, manqué de répliquer.
« Le Mouvement El- Bina ne s’est mis d’accord avec aucune des composantespolitiques sur une déclaration unifiée pour plébisciter le Président Abdelmadjid Tebboune », arétorqué Bengrina ajoutant que « nous ne monopolisons pas sa candidature ». Pour lui le Mouvement El Bina n’est « pas un briseur de pacte ». « Notre décision découle d’une conviction sans avoir négocié avec qui que ce soit, sans attendre de contrepartie, ni avantages et privilèges, encore moins de poste », a clamé Abdelkader Bengrina. Bengrina a aussi rappelé que le Conseil consultatif de son mouvement a choisi le président Tebboune comme son candidat. Selon de nombreux observateurs, cette guerre d’égo cache en vérité une bataille pour le leadership au sein de la coalition.