L’Autosuffisance alimentaire et pourquoi pas plus, est le mot d’ordre de la révolution agricole qui bat son plein en cette année 2024 en Algerie.
Propulsée par l’adoption de technologies de pointe et une politique de soutien gouvernemental sans précédent, le désert algérien se métamorphose et quelques regions du nord en greniers à céréales. La transformation est visible à travers le paysage, du Nord au Sud, les sables du Sahara algérien ne sont plus seulement une source de pétrole, mais sont devenus également une ressource pour la production de céréales.
Les champs autrefois arides sont désormais tapis de blé, symbole d’un nouvel élan vers l’autosuffisance alimentaire. Cette révolution agricole représente bien plus qu’une simple augmentation de la production. C’est un symbole de résilience, de travail et de vision pour un avenir alimentaire durable. Avec des politiques de soutien robustes et une volonté inébranlable, l’Algérie trace sa voie vers l’indépendance alimentaire. Un objectif qui devient de plus en plus tangible à chaque récolte. Dans l’attente d’un bilan officiel des récoltes encore en cours en Algérie, c’est plus de trois millions de tonnes qui sont attendus, selon un rapport du Département d’État américain de l’agriculture publié le 10 mai dernier, alors que les besoins de l’Algérie en blé s’élèvent à plus de 11 millions de tonnes. L’Algérie devrait importer donc 8,5 millions de tonnes de blé en 2024 pour couvrir ses besoins en ce produit de large consommation. Pour ce, un appel pour l’achat de plus de 800.000 tonnes de blé tendre, a été lancé, via l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC). Cet appel intervient alors que la récolte de blé est en cours au Nord du pays et que celle au Sud s’est achevée sur de bons résultats. Une production locale qui ne couvre pas toutefois les besoins de l’Algérie en blé.
L’appel d’offres annoncé par les sites spécialisés européens concerne l’achat d’une quantité de blé tendre comprise entre 810.000 et 840.000 tonnes. En effet, malgré les efforts du gouvernement algérien pour renforcer la production locale de céréales, l’Algérie demeure fortement dépendante et pas pour longtemps des importations pour répondre à sa demande de blé, qui représente 60% de sa ration alimentaire nationale. Le pays est le deuxième plus grand consommateur de blé en Afrique du Nord, après l’Égypte, avec une consommation annuelle moyenne de 11 millions de tonnes. Pour l’année commerciale 2024-2025, le FAS prévoit des stocks de clôture à 5,4 millions de tonnes, légèrement en hausse par rapport à l’année précédente.