Le Maroc et ses diplomates se fourvoient toujours dans leur perpétuelle quête de porter atteinte à l’image de l’Algérie. Mais c’est toujours avec tact et grand doigté que l’Algérie arrive à recadrer le Makhzen et ses affidés
Cela donne parfois des joutes oratoires ou les sujets de sa majesté, souvent en manque d’arguments, sont constamment battis à plate couture. Cette fois-ci c’est à Caracas, la capitale du Venezuela, ou se tenait les travaux du Séminaire annuel du Comité de décolonisation de l’ONU que Maroc, par le niais de son représentant permanent à l’ONU, Omar HIlale, s’en est pris à l’Algérie lorsque la question du Sahara occidental a été abordé par les conférenciers. La réplique, on s’en doute a, a été cinglante puisque le représentant permanent de l‘Algerie à l’ONU, Amar Bendjama, a parfaitement recadré le diplomate marocain. Ce dernier a ouvert les hostilités comme à son habitude en reprochant au représentant algérien d’avoir abandonné la question palestinienne que l’Algerie est censée défendre au Conseil de sécurité en étant membre de cette instance de l’ONU. «bVous n’assumez pas votre responsabilité pour laquelle la communauté internationale vous a élu au Conseil de sécurité, mais vous avez préféré donner la priorité à votre agenda national »,
a déclaré Omar Hilale à l’adresse de Amar Bendjama, en faisant notamment référence au dossier du Sahara occidental tout en accusant l’Algérie sur cette question de décolonisation. En réaction par deux fois dans le cadre de l’exercice du droit de réponse, M. Bendjama a fait observer que le représentant marocain qui lui reprochait d’avoir fait le déplacement de New York abandonnant ses responsabilités envers la Palestine en tant que membre non permanent du Conseil de sécurité, n’aurait pas dû emprunter ce chemin sinueux. L’ambassadeur algérien n’a pas manqué à cet égard de rappeler que Palestiniens et Sahraouis ont un dénominateur commun, celui d’être tous les deux sous le joug colonial, luttent contre l’oppression et militent pour la libération de leurs peuples et de leurs territoires. Il a en outre fait remarquer que la présence de la délégation algérienne sur cette terre de l’immense révolutionnaire Simon Bolivar est en phase avec « le serment que nous avons fait quand nous avons eu le privilège d’être élus au Conseil de sécurité par la quasi-totalité des membres de l’ONU. »