Décidément les relations algéro-espagnoles ne sont pas prêtes de connaître un long répit dans la crise qu’elles traversent. Et alors que l’on croyait que cette crise faisait désormais partie du passé, après l‘apaisement constaté ces derniers mois, voilà qu’un autre chapitre est en train de faire son apparition. Il s’agit en effet de l’affaire de l‘entreprise espagnole de gaz Naturgy.

Cette dernière est, à en croire des sources économiques concordantes, sur la voie d’être rachetée. Selon ce qui a déjà filtré dans la presse, les repreneurs de cette importante entreprise ne sont autres que les émiratis, via une de leurs entreprises. Une opérationqui serait très mal perçue par l’Algérie qui, par voie de conséquence, n’a pas manqué de brandir la menace de couper les livraisons de gaz à l’entreprise Naturgy. Rien n’est officiel pour le moment, mais des sources de plus en plus insistantes sont en train de plaider pour cette éventualité. Ainsi une source bien informée, et au fait de ce dossier, aurait confiée au site La patrie News qu’en cas de cession des actions détenues par Naturtgy au profit d’une autre entreprise, « l’Algérie procédera à la résiliation du contrat d’achat et de vente signé avec Naturgy et cessera de ce fait, les livraisons de gaz algérien à cette compagnie.» Une information corroborée par l’agence de presse Reuters. L’Algérie va annuler ses livraisons de gaz à Naturgy si les actions de la société espagnole sont vendues à une autre société, a déclaré à Reuters une source proche du dossier. La source n’a pas nommé la société qui pourrait acheter les actions Naturgy, mais TAQA d’Abu Dhabi a déclaré le mois dernier qu’il était en pourparlers avec les trois principaux actionnaires de Naturgy qui pourraient conduire à une éventuelle offre publique d’achat complète sur la plus grande entreprise de gaz naturel d’Espagne. Selon TAQA, qui est détenu par le fonds d’investissement souverain d’Abou Dhabi ADQ, les négociations étaient engagées avec les sociétés d’investissement CVC et GIP, qui détiennent chacune 20 % du capital de Naturgy ainsi qu’avec l’actionnaire majoritaire Criteria, qui en détient 26,7 %. Du côté espagnol c’est motus et bouche cousue puisque rien n’a filtré sur les réelles intentions de Naturgy et si effectivement des négociations sont engagées pour une éventuelle cession des actifs de l’entreprise. Cette opération intervient dans un contexte où les relations entre l’Algérie et les Emirats arabes Unis ne sont pas du tout au beau fixe