L’Algérie , la Tunisie et la Libye semblent vouloir aller de l’avant dans la concertation et la coopération.

Quelques semaines après le Sommet de Tunis ayant regroupé les dirigeants de ces trois pays, une importante réunion a eu lieu ce week end à Rome, la capitale italienne, ou ce trio de pays s’est présenté en bloc face à un pays européen pour évoquer une question sensible qui les intéressent au plus haut point. Il a été question en effet de la migration clandestine et les ministres de l’Intérieur des trois pays maghrébins ont saisi cette opportunité unique pour parler face à leurs homologues italiens et dire leurs visions et convictions sur ce dossier épineux. Selon ce qui a été rapporté par les médias, le « bloc » maghrébin a quelque peu accordé ses violons et ne s’est pas présenté en rangs désunis. C’est une importante avancée dans la voie de la coordination

et la concertation entre les trois pays. Sur ce dossier sensible dela migration clandestine, il faut dire qu’il n’y avait pas une stratégie commune pour faire face aux exigences et aux pressions européennes. Chaque pays défendait ses positions comme il pouvait face à ce que certains observateurs qualifient de véritable rouleau compresseur européen. Car les européens avaient une stratégie assez élaborée. Une stratégie qui voulait que les pays maghrébins et subsahariens jouent le gendarme en bloquant chez eux les migrants clandestins pour éviter ainsi à l’Europe de s’exposer aux vagues massives qui déferlent sur leurs côtes. à l’évidence, européens se montraient prêtsà aider financièrement ces opérations. Face à ces pressions les pays maghrébin ont fait preuve de résistance eux qui subissent de plein fouet les conséquences de cette migration clandestine et ce quan bien même leurs pays sont juste considérés que comme un tremplin pour atteindre l’eldorado de l’Europe. Cette approche européenne ne convient pas aux pays maghrébins, lesquels n’ont eu de cesse de plaider pour une autre approche. Une approche que l’on peutrésumer en une simple formule : l’aide au développement pour fixer les populations chez elles. Une fois encore cette approche à été, à titre d’illustration, défendue par le ministre algérien de l’Intérieur, Brahim Merad à Rome lors de cette rencontre quadripartite.

En tout cas nombre d’observateursont d’ores et déjà relevé l’importance de cette rencontre de la capitale italienne. Une rencontre qui constitue assurément un important jalon dans la construction d’un bloc tripartite solide qui sait parler d’une même voix pour défendre sespropres intérêts. En cela c’est une totale réussite. En un laps de temps assez court, les trois pays sont passés à la vitessesupérieure dans leur coopération et leur concertation. En effet la première rencontre au sommet qui s’est tenue à Alger en marge du sommet sur le gaz suivie d’un autre sommet à Tunis il y’a quelques semaines sont les deux étapes qui ont permis de mettre sur pied ce « mécanisme » maghrébin. Le président de la République «a envisagé cette initiative depuis longtemps.