L’Algérie a célébré hier 1er mai, à l’instar de tous les pays, la fête des travailleurs. À cette occasion, le Président Abdelmadjid Tebboune s’est rendu au siège de l’UGTA à Alger, où il a prononcé un discours historique.

Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a affirmé, hier à Alger, que la célébration de la Journée internationale des travailleurs était l’occasion de se remémorer la lutte et le long parcours militant d’hommes honorables qui ont placé l’intérêt national audessus de toute autre considération. Présidant la cérémonie de célébration de la Journée internationale des travailleurs à la Maison du peuple à la Place du 1er Mai, le président de la République a précisé, dans une allocution, que "la célébration de cette Journée dans cet édifice imposant, symbole de l’histoire contemporain de l’Algérie, était l’occasion de se remémorer la lutte et le long parcours militant d’hommes honorables de la trempe d’Aïssat Idir, qui ont placé l’intérêt national au-dessus de toute autre considération." Le président de la République a également rendu hommage, avec fierté, au sens élevé du patriotisme et à la grandeur d’âme du défunt Abdelhak Benhamouda, s’inclinant à sa mémoire et à la mémoire de tous ceux qui l’ont rejoint sur cette voie. Revalorisation salariale Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a affirmé que les salaires des travailleurs algériens « doivent être au niveau de l’économi nationale », qui connaît, ces dernières années, une grande dynamique. Il a renouvelé son engagement à consentir une autrerevalorisation salariale. Dans le sillage, il a souligné que «les objectifs des plus hautes autorités du pays sont focalisés sur la préservation du pouvoir d’achat des citoyens. Outre une amélioration des revenus mensuels, i convient, a soutenu le président Tebboune, de maîtriser les prix à la consommation, limiter l’inflation et conforter la valeur du dinar.»

Il a rappelé qu’en 2019, le pays sortait d’une période « mafieuse », durant laquelle les couches sociales vulnérables étaient des laissés =pour compte. Il s’avérait urgent de remédier à cette situation pour éviter l’embourbement de larges catégories de salariés et de sans-emplois dans la pauvreté extrême. Des mesures sociales ont été prises : revalorisation des salaires, baisse de l’IRG (les revenus de moins de 30 000 dinars en sont carrément exonérés), augmentation du point indiciaire, augmentation des pensions et allocation de retraite et institution de l’allocation chômage au profit des primo-demandeurs d’emplois âgés de moins de 40 ans. La fête des travailleurs survient cette année dans un contexte marqué par des indicateurs macroéconomiques au vert, avec des réserves de change de 69 milliard de dollars en 2023, une balance des paiements excédentaire de 6,5 milliards de dollars, une croissance de 4,1% en 2023.Pour les fonctionnaires, le Président Tebboune leur a accordés une revalorisation des salaires de 47%, avant de décider de « compléter le taux restant, estimé à 53% afin d’atteindre le taux de 100% d’ici 2026-2027 », comme le rappelle l’agence officielle dans une dépêche publiée mardi. Le chef de l’Etat a aussi validé une hausse des pensions de retraite en 2024. Ces mesures visent à améliorer le pouvoir d’achat des fonctionnaires et des retraités qui a été laminé ces dernières années par les effets conjugués de l’inflation et de la baisse du dinar algérien face aux principales devises étrangères (euro et dollar). « Les retraites seront revalorisées à hauteur de 10 à 15%»

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a indiqué, ce mercredi devant les syndicalistes à la Maison du peuple à l’occasion de la fête du travail, que le prochain Conseil des ministres, programmé pour le début de la semaine prochaine, examinera en détail le dossier des augmentations des pensions et allocations de retraite. Il a affirmé que «la revalorisation sera de l’ordre de 10 à 15% du montant actuellement perçu par les retraités.» Interpellé sur le retour à une retraite sans condition d’âge, après 32 ans de cotisations, le chef de l’Etat a répondu que la question pourrait être débattue, en prenant en compte des paramètres économiques.