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Edition du 28 Avril 2024



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Droits de l’homme
Un rapport américain épingle sévèrement le Maroc
28 Avril 2024

Un rapport du Département d’Etat américain sur les droits de l’Homme dresse un sombre tableau de la situation des droits de l’homme au Marocet au Sahara occidental occupé, énumérant de nombreuses violations enregistrées en 2023

Particulièrement critique à l’encontre des autorités marocaines, le rapport pointe une série de violations liées au non-respect des droits de l’homme, rapportant notamment des cas de torture en détention, de traitements cruels, inhumains ou dégradants de la part de membres des forces de sécurité à l’égard des manifestants pour l’indépendance du Sahara occidental.Selon le rapport, pendant l’année 2023, les autorités marocaines ont restreint la liberté d’expression, de réunion et d’association, emprisonné des journalistes et des militants des droits de l’homme, recouru aux menaces, au harcèlement et à une force excessive contre des manifestants pacifiques, ainsi qu’à la torture pour obtenir des aveux. « Les institutions gouvernementales et les organisations non gouvernementales

(ONG) ont reçu des rapports faisant état de mauvais traitements infligés à des personnes placées en détention. Le ministère public a reçu six plaintes pour torture e 47 plaintes pour violence excessive au cours du premier semestre », détaille le rapport du Département d’Etat américain. Le document relève également des accusations sur les traitements dégradants réservés par les responsables de sécurité marocains aux manifestants indépendantistes sahraouis qui revendiquaient la libération des prisonniers politiques, regrettant que les autorités aient « rejeté les plaintes concernant les abus au Sahara occidental ». Le rapport déplore, en outre, que « les enquêtes sur les abus commis par la police, les forces de sécurité et dans les centres de détention aient manqué de transparence », affirmant que ces enquêtes « se sont souvent heurtées à d longs retards et à des obstacles procédurauxqui ont contribué à l’impunité ». S’appuyant sur des données d’ONG et d’associations locales, le rapport soutient que « la police arrêtait parfois des personnes sans mandat » et que « certains procès sont politisés », notamment lorsqu’il s’agit du Sahara occidental ou de la monarchie. « Comme les années précédentes, les ONG ont affirmé que la corruption et l’influence extrajudiciaire affaiblissaient l’indépendance de la justice »,

ajoute le rapport, soulignant que les ONG ont fait part de leurs préoccupations quant aux garanties d’un procès équitable dans certaines affaires très médiatiséesnLe document du département d’Etat américain rapporte, aussi, des violations des droits de l’homme perpétrées par des responsables de sécurité contre des Sahraouis, y compris des détentions arbitraires. « Amnesty International et Transparency International ont signalé des restrictions arbitraires persistantes sur les droits à la liberté de réunion et d’association pacifiques, en particulier pour les personnes soutenant l’indépendance du Sahara occidental », note le rapport, affirmant que les autorités marocaines d’occupation « rejettent systématiquement les demandes d’enregistrement des groupes sahraouis de défense des droits humains » Dans le même registre, plusieurs organisation indépendantes et certaines ONGde défense des droits de l’homme au Sahara occidental ont déclaré que ces dernières années, la soumission de demande de permis pour organiser des manifestations avait diminué parce que la police les accordait rarement. Le rapport du département d’Etat américain rappelle, en outre, que, pour la huitième année consécutive, le Haut commissaire des droits de l’Homme n’était pas autorisé à effectuer de visites au Sahara occidental, alors que le Maroc a entamé, le 1er janvier, un mandat de trois ans à la tête du Conseil des droits de l’homme de l’ONU.« Le gouvernement marocain n’a pas adressé d’invitations permanentes aux titulaires de mandats au titre des procédures spéciales de l’ONU. Le gouvernement a également continué à reporter ou à ne pas répondre aux demandes de visit du rapporteur spécial des Nations Unies sur le handicap et du Groupe de travail des Nations Unies sur la détention arbitraire », déplore le rapport.


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