Si les prix de certain légumes sont plus ou moins stables, il n’en est pas le cas des fruits qui poursuivent leur hausse. Les consommateurs restent inquiets face à cette hausse vertigineuse qui les pénalise durement.
indiqué que « la catégorie des fruits etlégumes est impactée par une hausse de 12% de plus par rapport à la normale durant ces deux derniers mois (avril et mai) » en rappelant que la croissance des prix des fruits était de 43,2% en mars et avril derniers. Il est indiqué également que la hausse se traduit « par une élévation de l’indice de l’inflation qui est de l’ordre de 5% pour les fruits, légumes et produits maraîchers ». Sans omettre qu’à travers cette analyse, les marchés de fruits et légumes se fragilisent avec une persistance de la courbe ascendante des prix. Les fruits habituellement de saison ne franchissent pas certains seuils dans les étals. Ces derniers jours, on assiste au contraire à une flambée sans précédent pour les pommes qui sont écoulées à plus de 400 DA, des abricots à 350 DA voire plus, des nèfles à près de 250 DA, les cerises à 1200 DA et le melon entre 100 et 120 DA le kilo. Seule la pastèque échappe à ce cercle vicieux où le kilo est cédé entre 50 et 60 DA car dans la plupart des cas, il s’agit de récoltes abondantes du mois de mai.
Le marché selon les experts reste dominé par « une offre tarie et en baisse sur les fruits de saison en raison de l’impact prolongé de la sécheresse du mois de mars dernier ». De manière générale « la plupart des produits agricoles frais subissent depuis au moins un an une hausse de leur inflation se situant à 6,1% ». Cette situation est causée par une baisse de production sur la filière des fruits. Toutefois, le nouveau plan voté par le gouvernement récemment a pour but de « stabiliser la situation agricole et particulièrement la production maraîchère. » Comme première mesure, il faudra compter dorénavant à raccourcir les périodes de soudure en les ramenant à une semaine au lieu d’un mois. C’est une façon qui permet de déstocker le maximum de récoltes et de les revendre rapidement aux coopératives de l’État. Cela a bien fonctionné avec la banane dont on rappelle le prix insidieux de 1000 DA il y a juste un mois. Aujourd’hui, ce fruit qui dépend des quotas de l’importation est cédé entre 400 et 420 DA alors que le prix du marché normalisé le situe à moins de 300 DA. Le même mode opératoire peut amener à fléchir les prix des autres fruits et quelque soit le niveau de production.