L’on sait que la question migratoire préoccupe l’ensemble du continent européen. Les pays européens se montrent de plus en plus inquiets face au flux migratoire, notamment celui de ce que l’on appelle l’immigration clandestine.

La montée de l’extrême droite dans de nombreux pays européens ou leur poids s’accroissant chaque jour, au point ou quelques partis sont même arrivés au pouvoir comme c’est le cas dans en Italie, pèse, assurément, de tout son poids dans l’orientation de la politique relative à l’immigration et l’asile. L’Europe, en vue de juguler ce phénomène, se dirige à pas sur vers une législation plus restrictive et plusieurs pays ont d’ores et déjà entamé des réformes juridiques pour rendre difficile l’accès des migrants. Autant dire que la tendance générale est au verrouillage des frontières. L’Union européenne(UE) ambitionne d’ajuster l’arsenal juridique en vue qu’il soit applicable à tous les pays membres de cette organisation. Pour ce faire, l’UE a entamé les négociations sur la réforme du pacte sur la migration et l’asile. Le pacte réaffirme le système de Dublin, qui stipule que les demandeurs d’asile arrivant sur le territoire de l’UE doivent demander une protection internationale dans le pays où ils arrivent.

En effet, les membres de la commission des libertés civiles du Parlement européen ont adopté, avant-hier mardi, leur position sur des dossiers majeurs en matière de migration, inaugurant ainsi le début des négociations interinstitutionnelles entre le Parlement européen et les ministres de l’UE. Cet arsenal juridique devrait être adopté d’ici la fin du mandat législatif actuel, au printemps 2024.Ce paquet est en effet composé de différents textes législatifs, tels que le « règlement sur le filtrage » qui vise à renforcer les contrôles aux frontières extérieures pour les ressortissants de pays tiers, ainsi qu’un autre règlement qui vise à créer un « système centralisé pour l’identification des États membres détenant des informations sur les condamnations » des citoyens non européens. Cet arsenal inclut également d’autres dossiers qui contiennent des dispositions, entre autres, pour la solidarité, le mécanisme de relocalisation, ainsi qu’un cadre réglementaire pour la gestion des crises. Le règlement sur le filtrage permet le partage des données d’arrivée entre les États membres et renforce le principe de Dublin en accélérant les procédures d’enregistrement et en décourageant les « mouvements secondaires »

entre les États membres. Il s’adresse aux personnes arrivant « irrégulièrement » en Europe, par exemple voie terrestre ou à la suite d’uneopération de recherche et sauvetage en mer, ainsi qu’aux personnes demandant une protection internationale à un point de passage frontalier. Le processus de filtrage peut durer jusqu’à cinq jours, voire dix en période de crise. «Le filtrage devrait contribuer à garantir que les ressortissants de pays tiers concernés sont orientés vers les procédures appropriées le plus tôt possible et que les procédures