Devenu un rituel, la flambée des prix ne semble pas connaître de répit, et ce, malgré la guerre annoncée contre les spéculateurs.

C’est dire que la guerre est sans pitié contre ceux qui recourent à la spéculation en semant la panique et la psychose au sein de la société dans le but de pousser au pourrissement et à la déstabilisation du pays. «La loi annoncée prévoit», rappelle-t-on, des peines d’emprisonnement allant de 3 à 30 ans de prison et des amendes pouvant atteindre les deux millions de dinars. Cette fermeté permettra à cette calamité de reculer et ceux qui seront tentés de le faire sauront que la loi sera impitoyable à leur égard.

Malheureusement, malgré cette mise en garde, le prix du légume le plus prisé qu’est la pomme de terre repart à la hausse, au grand dam des ménages, et ce après une accalmie qui n’a duré que quelques semaines. En effet, pas plus loin qu’hier, ce tubercule préféré des Algériens a dépassé la barre des 75 DA. Il faut croire que l’Algérie n’avait jamais connu auparavant un emballement des prix pareil, soumettant à rude épreuve les classes moyennes et ouvrières qui vivent uniquement de leurs salaires. Cette hausse vient encore une fois mettre les responsables du secteur du commerce devant la réalité du terrain, avec un forcing de la part des mandataires qui monopolisent la bourse des prix, et ce en dépit des mesures prises par la tutelle pour, justement, mettre fin à ce diktat. Les citoyens, qui s’attendaient à un retour à la normale de la mercuriale surtout après l’annonce du Président Abdelmadjid Tebboune qui a estimé lors de l’inauguration de la foire de la production nationale d’Alger que le prix de la pomme de terre ne doit pas dépasser 60 dinars le kilogramme. Malheureusement, aujourd’hui, on assiste bien au contraire à un renchérissement du prix de ce produit. Face à cette situation, les pères de famille ne savent plus à quel ciel se vouer. Ils affichent unanimement leur mécontentement face à ces pratiques d’un autre temps.

Devant la cherté de ce produit qui n’est même pas à la portée ni des bourses moyennes, encore moins de celles de la couche démunie, certains consommateurs optent pour un système « D », une autre option d’achat sans pour autant affecter leurs portefeuilles. Une situation qui en dit trop sur la «survie» des citoyens à faible revenus et surtout dans un contexte où les inégalités se creusent. Tout le monde s’interroge sur les jours avenir, sachant que le mois de Ramadhan approche à grands pas. Ils appellent les pouvoirs publics d’accentuer leurs efforts, plus qu’ils l’ont fait, afin de mettre un terme aux agissements criminels des spéculateurs qui profitent justement des opportunités de ce genre pour mettre en oeuvre leur plan macabre.