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Pour survivre à la pauvreté, le recours aux mariages forcés
16 Août 2022

Depuis le retour des Talibans au pouvoir en Afghanistan, il y a un an, la situation économique s’est effondrée et le taux de pauvreté est passé de 72 à 97 %. Pour survivre, certaines familles n’ont d’autre choix que de recourir aux mariages forcés.

Dans ce bidonville à la sortie de Kaboul, la capitale d’Afghanistan où s’est rendue une équipe de France 24, près de 800 familles vivent dans la misère la plus totale. Avec l’effondrement économique, beaucoup d’entre elles sont obligées de faire des choix douloureux pour survivre, comme Fatima qui a récemment vendu l’une de ses trois filles. Âgée de 3 ans, le sort de sa fille est déjà scellé : elle rejoindra la maison de son futur beau-père à l’âge de 10 ans pour être mariée à l’un de ses fils. En vendant leur fille, ses parents ont reçu 150 000 afghanis (l’équivalent de 1 600 euros).

Dans une maison voisine, une autre famille s’apprête à vendre l’une des filles en la mariant de force à une famille aisée. La mère n’a plus les moyens de soigner sa cadette handicapée et décide alors de vendre sa soeur, âgée de seulement 7 ans. En Afghanistan, le mariage forcé a de tout temps existé. Selon un rapport de l’Unicef, publié en 2018, près de 40 % des femmes afghanes ont été mariées avant d’avoir atteint leur majorité. Cependant, cette tendance s’est accentuée depuis la prise de pouvoir des Talibans, il y a un an, et l’effondrement de l’économie dans le pays.

Par : R. I. / Agences

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