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Edition du 21 Juin 2020



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Éducation nationale
Possibilité d’annuler l’examen du BEM
21 Juin 2020

Le ministère de l’éducation va-t-il faire machine arrière au sujet de BEM, en prononçant l’annulation pure et simple des épreuves prévues du 7 au 9 septembre prochain ?

Les organisations de parents d’élève et les syndicats n’ont pas cessé de faire pression pour obtenir que cet examen passe à la trappe et remplacé par le passage en première année secondaire par la moyenne compensée du premier et du deuxième trimestre. Dans ce cadre, le ministre de l’Éducation a reçu hier les organisations des parents d’élève et aujourd’hui ce sera autour des syndicats d’être reçus pour présenter leur argumentaire. A la veille de cette rencontre avec le ministre, Messaoud Boudiba, porte-parole du Cnapeste, explique à Algérie1 pourquoi son syndicat réclame la suppression du BEM et son remplacement par le contrôle continu. "Il ne s’agit pas d’annuler tout de suite, car la décision appartient en dernière instance au président de la République, mais juste de rouvrir déjà le dossier", explique-t-il en laissant entendre qu’un risque de boycott des épreuves n’est pas à exclure dans le cas où elles seraient maintenues. "Lorsque le Conseil des ministres avait annoncé la décision de maintenir le BEM,

nous étions choqués en tant que syndicat, car, avec les parents d’élève, on avait convaincu le ministre que les élèves ne voulaient pas de cette épreuve ; franchement on ne sait pas ce qui s’est passé au Conseil des ministres", s’étonne le responsable syndical. Ce dernier se défend contre les accusations de "populisme" portées contre les syndicats qui revendiquent la suppression de l’examen et préfère, pour sa part, mettreen évidence des arguments psychologiques et la situation exceptionnelle due à la pandémie du coronavirus."Il y a une rupture pédagogique de 8 mois, de plus, les élèves ont subi aussi de leur côté l’impact du coronavirus, comme tout le monde, ce qui fait que psychologiquement, ils ne sont plus en capacité psychologique ni intellectuelle à se présenter à l’examen le 7 septembre prochain, ils sont totalement démobilisés, d’autant plus qu’on leur a fait croire que l’examen n’aurait pas lieu" argumente-t-il.

"A situation exceptionnelle, il faut desréponses exceptionnelles et la vision pédagogique au sens strict n’a pas sa raison d’être, car il s’agit avant tout de sauver ce qu’on peut sauver en organisant le passage sur la base des deux premiers trimestres, pour le retard, l’élève aura tout le temps de le rattraper une fois arrivé au lycée", développeencore Messaoud Boudiba. Quand la décision sera-elle prise prise ? Il s’agit d’ouvrir le débat au niveau du ministère, d’abord avec les partenaires sociaux, ensuite le ministre lui-même doit se faire l’écho des discussions au niveau du Premier ministère et du président de la République, croit savoir le porte-parole du Cnapeste. Et de rappeler à ce propos, que le chef de l’État s’était engagé, à l’occasion d’une de ses rencontres avec la presse que "toutes les mesures qui seraient prises le seraient en faveur des élèves". "La faveur envers les élèves, enl’occurrence, se serait l’annulation de l’examen du BEM", conclut le chef syndical qui rappelle des mesures similaires prises dans de nombreux pays.

Par : CHAHINE ASTOUATI

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