Ahmed Rédha Houhou était "un grand parmi les grands dans l’art du théâtre" qui a excellé aussi bien dans l’adaptation que dans l’écriture ou encore l’interprétation, ont estimé dimanche à Sedrata les intervenants dans une rencontre organisée à l’occasion de la journée mondiale du théâtre.
Les pièces en arabe dialectal d’Ahmed Rédha Houhou (1910/1956), qui maîtrisait parfaitement l’arabe classique et le français ont donné à son théâtre "une force particulière", a affirmé la dramaturge Yasmine Boulouh, pour qui Houhou était convaincu que "le théâtre a été créé par le peuple et pour le peuple".
Le public, a poursuivi la conférencière, connait Ahmed Rédha Houhou le journaliste, le critique et l’écrivain, mais "connait moins" l’homme de théâtre remarquable qu’il fut. Elle a rappelé que l’écrivain martyr était le fondateur de l’association El Mezher El Qasantini qui avait réuni sous sa bannière, entre autres les artistes Farida Saboundji et Mahieddine Bachtarzi.
De son côté, Fouad Rouaïssia, le président de l’association Hassane El Hassani, organisatrice de cette rencontre a appelé à baptiser les différents établissements culturels et scolaires aux noms des personnages littéraires et artistiques qui se sont distingués dans leurs domaine comme "signe de reconnaissance".
La rencontre à laquelle ont pris part des artistes de plusieurs wilayas a été marquée par la présentation de partitions de musique andalouse sous la houlette du maestro Mostefa Benzerari et des solos de luth assurés par le virtuose Lakhdar Tebib.
Des passages des romans des écrivains Toufik Salmi, Brahim Boutemdjet, Assia Rehahlia, Salim Benakria et Amar Chouabnia ont été lus. Les deux humoristes, Djamel Benamara et Ali Achi, ont mis les zygomatiques du public à rude épreuve avec leurs reprises comiques et Mohamed Younès a offert à l’assistance des tours de magie longuement applaudis.