Le coup d’envoi de la quatrième édition du Festival national culturel de la production théâtrale féminine sera donné mercredi jeudi prochain au théâtre régional Azzedine-Medjoubi d’Annaba, a-t-on appris auprès des organisateurs

Depuis l’Indépendance, c’est essentiellement lors de la célébration de la Journée internationale de la femme que les créations féminines pouvaient se distinguer.

Cette pratique positive, mais limitée, a donné lieu à la recherche de nouveaux espaces d’expression culturelle des femmes, dans un souci d’encouragement et de développement d’une dynamique en progression. Ainsi, le Festival national du théâtre féminin, institutionnalisé par arrêté ministériel, est venu répondre au besoin de mettre en valeur les productions des artistes algériennes qui s’impliquent chaque année davantage dans la vie culturelle nationale.

D’ailleurs, les organisateurs indiquent dans le même sens que cette manifestation constitue une « opportunité pour faire connaître et évaluer le parcours professionnel des femmes qui ont choisi d’investir le 4e art et d’en faire un facteur d’expression du talent et du savoirfaire ». Il fait partie des 164 festivals nationaux et internationaux de toutes disciplines créés par le ministère de la Culture.

Le Festival se propose de promouvoir les créatrices algériennes et leurs oeuvres pour appuyer leur insertion dans la production culturelle du pays, voire dans les échanges internationaux. Le Festival leur assure à cet effet une visibilité à travers des conférences, concours, ateliers et toutes formes de promotion. Le Festival national du théâtre féminin témoigne incontestablement du génie créatif de la femme, de son potentiel imaginatif et de son savoir-faire.

Quant au programme dans ses grandes lignes, outre les hommages qui seront rendus aux femmes qui ont contribué à promouvoir ce noble art, le public aura l’embarras du choix, puisque pas moins d’une douzaine de représentations théâtrales, dont sept en compétition, seront proposées aux férus des planches du théâtre Azzedine- Medjoubi, de l’antique Hippone, qui sera témoin, encore une fois, face aux jurys qui auront la lourde tache à départager les concurrents de cette édition pour une éventuelle consécration.

La concurrence sera certainement rude, puisqu’on verra la participation de troupes représentant les institutions étatiques, telles que le théâtre national algérien (TNA) d’Alger, TR d’Annaba, TR de Tizi-Ouzou, celui de Skikda, Batna et de Sidi Bel-Abbès, auxquelles se joindront des formations indépendantes. Des conférences consacrées à la place de la femme dans le théâtre algérien, ainsi que des ateliers artistiques autour de l’interprétation et de la mise en scène, sont également au menu de ce festival qui se poursuivra six jours durant.