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Edition du 28 Septembre 2014



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All Is By My Side, un film sur la vie de Jimi Hendrix
Un musicien aux doigts magiques
28 Septembre 2014

Andre Benjamin incarne le plus grand guitariste de rock de tous les temps : Jimi Hendrix. Et ce, à travers un film biopic intitulé All Is By My Side, plus précisément dans une courte période durant laquelle il révolutionna sa musique et la guitare : les années 1966/1967, juste avant la sortie de l’album Are You Experienced.

Par ailleurs, si le film réalisé par John Ridley ne contiendra aucune chanson écrite par Hendrix, il permettra tout de même d’entendre le génie de la 6 cordes à l’oeuvre, grâce à des morceaux "joués" par lui. C’est un film sur un mythe. Un musicien de génie, autodidacte et gaucher qui a révolutionné l’approche de la guitare et de la musique en général. Il a fait naître des milliers des vocations et inspiré des centaines d’artistes. Le scénariste du film oscarisé 12 Years a Slave, John Riley, réalise All Is By My Side. Alors que l’interprète de Purple Haze est incarné par André Benjamin.

L’acteur est plus connu sous le nom d’André 3000, alias le chanteur du groupe Outkast qui a animé les foules en 2003 avec le titre Hey Ya ! Qui est Jimi ? Guitariste, auteurcompositeur et chanteur américain, fondateur du groupe anglo-américain The Jimi Hendrix Expérience, actif de 1966 à 1970, Jimi Hendrix est l’un des artistes les plus novateurs de la musique populaire de son siècle, notamment en raison de son approche révolutionnaire de son instrument à qui il a donné ses lettres de noblesse, et des techniques d’enregistrement en studio. Hendrix avait la particularité d’être un guitariste gaucher, mais de jouer le plus souvent sur une guitare de droitier, après avoir remonté ses cordes conformément à cette inversion.

Improvisateur sortant des sentiers battus, il libéra la guitare solid body de ses contraintes en utilisant les ressources nées de l’amplification, notamment en domestiquant l’effet larsen et en explorant toutes les facettes du maniement de la manette de vibrato ou de la pédale wah-wah.

Mieux connu sous le nom de Jimi Hendrix. Malgré une carrière internationale longue de seulement quatre ans, il est considéré comme le plus grand joueur de guitare électrique et un des musiciens les plus importants du XXe siècle. Son influence dépasse largement le cadre de la musique rock : la plupart des styles musicaux qui se développèrent dans les années 70 reprirent certains éléments de sa musique notamment Miles Davis.

Profondément affecté par les conditions de pauvreté et la négligence dans lesquelles il a grandi et les troubles familiaux qu’il a vécus dans son enfance, mais aussi par enfance à Seattle qui explique peut-être la facilité avec laquelle il a réussi à transgresser les diverses barrières raciales ou culturelles. En effet, il a vécu dans un quartier où les échanges entre communautés étaient constants.

Certes il y avait de la ségrégation, mais dans des proportions infiniment moindres que dans le Sud. James lui-même est d’ascendance mélangée, noire, blanche et amérindienne. La destinée… En 1961, mêlé à une histoire de voiture volée, Hendrix préfère s’enrôler dans l’armée américaine plutôt que de risquer la prison. Il y rencontre le bassiste Billy Cox.

En novembre 1962, il obtient le droit de porter l’écusson des Screaming Eagles, la 101e division aéroportée. Affecté à Fort Campbell, Kentucky, Hendrix forme The King Casuals avec Billy Cox à la basse. Hendrix a révolutionné l’approche de la guitare électrique, notamment par son utilisation des pédales d’effet et des ressources de l’amplification. Au début de l’experience,

il combine la saturation des amplificateurs à lampes (en jouant à un haut volume sonore) avec la Fuzz Face, une pédale de saturation provoquant un fort écrêtage du son. Cela lui permettait de générer du feedback (dû au larsen de ses amplificateurs) qu’il pouvait contrôler en temps réel grâce à son levier de vibrato ou sa technique de main droite.

Roger Mayer construira pour lui l’Octavia (une pédale de saturation jouant sur les fréquences en doublant à l’octave supérieure) qu’il utilisera dès l’enregistrement de Purple Haze, puis avec le Band of Gypsys. Hendrix est l’un des premiers à utiliser la pédale wahwah (en 1967). Il est selon Larry Coryell « le premier à l’avoir abordée sérieusement et à y avoir passé des heures de pratique. »

En concert, Hendrix n’utilisait toutefois qu’un nombre réduit d’effets, y compris en 1970 : une wah wah Vox, l’Octavia de Roger Mayer, la Fuzz Face Arbiter et l’Uni-Vibe. En studio, Hendrix élargira sa palette de timbres avec l’aide de son ingénieur du son habituel, le Britannique Eddie Kramer, qui contribua à l’élaboration du phasing, mais aussi au fait de passer les bandes à l’envers. Comme le dit Rolling Stone magazine : «

Au-delà de ça, si Hendrix fascinait tant, c’est bien parce qu’il ne donnait jamais le sentiment d’interpréter, mais bel et bien de toujours incarner, de faire corps avec cette musique qui lui venait d’on ne sait où » et qu’il avait tant de mal à traduire, même guitare en main, lui qui regrettait si souvent ne pas savoir lire la musique. Ne déclarait-il pas en mars 1970 à Rolling Stone : « La plupart du temps, je suis couché, c’est comme un rêve éveillé et j’entends toute cette musique. Et si je prends une guitare pour essayer de traduire tout ce que j’entends, ça fout tout en l’air. Je ne suis pas assez bon à la guitare pour rassembler toute cette musique... Pas assez bon à la guitare ? Et le pire c’est qu’il devait en être persuadé…»

Il a été élu meilleur guitariste de tous les temps par le magazine américain Rolling Stone dans le classement des 100 Meilleurs guitaristes de tous les temps (en 2003). Jimi Hendrix n’a publié de son vivant que quatre albums (trois albums studio et un Live) :

Are You Experienced, Axis: Bold as Love, Electric Ladyland et le Band of Gypsys. Ces quatre albums sont des classiques de la musique rock. Mais il laisse derrière lui des centaines d’heures d’enregistrements, de natures très diverses : compositions sur lesquelles il travaillait dans la perspective de publier son quatrième album studio, ébauches plus ou moins embryonnaires de compositions en devenir, démos personnelles enregistrées chez lui, jams en studio ou en concert, concerts enregistrés professionnellement ou par des amateurs.

La qualité de ces enregistrements, tant musicale que technique, est tout à fait variable. La discographie officielle de Jimi Hendrix est particulièrement complexe, et très inégale : certains albums ont été publiés en dépit de toute considération artistique. Parmi les albums posthumes salués majoritairement par la critique et les amateurs on trouve : The Cry of Love (dont on retrouve l’intégralité du matériel sur First Rays of the New Rising Sun, Rainbow Bridge - Original Motion Picture Sound Track et Jimi Hendrix : Blues pour les albums studio, Live at Monterey, les enregistrements consacrés au concert du Royal Albert Hall du 24 février 1969, Live at Woodstock et Live at Berkeley pour les albums en concert.

Le 18 septembre 1970, Hendrix est retrouvé mort au Samarkand Hotel à Londres. Les circonstances exactes de sa mort sont incertaines, mais il est probablement mort asphyxié par son vomi, consécutivement à un abus de barbituriques lié à une prise d’alcool. Néanmoins, James Tappy Wright, son ancien assistant, affirme en 2009 qu’Hendrix aurait été assassiné par son manager Michael Jeffery qui lui aurait fait ingurgiter de force des pilules et de l’alcool. Il est enterré à Seattle, sa ville natale, le 1er octobre 1970, en dépit de sa volonté d’être inhumé à Londres. Il est entré dans le Club des 27 regroupant les figures de la musique décédées à vingtsept ans.

Par : AMMOUR IDIR

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