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Edition du 21 Septembre 2014



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Festival international de musique symphonique à Alger
Une clôture de haute facture
21 Septembre 2014

Voilà, c’est fini... les sons, les applaudissements se sont estompés, le théâtre retourne à son occupation favorite, un repos salvateur pour les organisateurs après une semaine de pression... préparant ainsi la prochaine édition.

Le 6e Festival culturel international de musique symphonique a pris fin vendredi dernier dans la soirée à Alger par un concert assuré par l’Orchestre multinational, composé d’instrumentistes issus de neuf pays, dans une belle fusion qui a mis en oeuvre un florilège de pièces du répertoire universel, qui consiste des pièces de Jacques Ibert (1890-1962), Antonio Vivaldi (1678-1741), Henri Vieuxtemps (1820-1881), Georges Bizet 1838-1875), Ruggero Leoncavalo (1859- 1919) interprétés par Giacomo Puccini (1712-1781), Antonin Dvorak (1841- 1904), Edvard Grieg (1843-1907), Hilding Rosenberg (1892-1985) et Piotr Illich Tchaïkovski (1840-1893), autant de grands noms qui ont donné à cette cérémonie de clôture, une dimension de grande soirée sous la direction des maestros Mats Rondin de Suède et Amine Kouider d’Algérie.

Outre les musiciens algériens, des instrumentistes de Finlande, Japon, Suisse, Syrie, Suède, Tunisie, Ukraine et Chine ont pris part à ce grand rassemblement autour d’un répertoire riche qui a constitué une autre réunion de grands compositeurs qui ont marqué l’histoire de la musique universelle.

Les flûtistes Djamel Ghazi et Adel Sahnoun ont brillé de maîtrise et de technique dans "Concerto pour deux flûtes et orchestre à cordes en Do majeur" d’Antonio Vivaldi, faisant montre d’un remarquable savoirfaire, longuement applaudi. Le violoniste virtuose Philip Koch (Italie), interprétant Balade et polonaise pour violon et orchestre d’Henri Vieuxtemps a entraîné l’assistance dans le sillage des sonorités mélancoliques de son instrument, l’invitant dans une randonnée romantique.

Jyrki Niskanen, ténor finlandais, et Amélia Jakobsson, soprane suédoise, aux voix limpides aux tessitures larges, interprétant d’abord séparément quelques titres, ont entonné ensuite ensemble l’inévitable Libiamo from La Traviata de Giuseppe Verdi, dans un tour de chant époustouflant de puissance, enflammant l’assistance. Mats Rondin, dirigeant d’une main de maître l’Orchestre multinational, a d’abord étudié le violoncelle, avant d’exercer comme chef d’orchestre avec un répertoire qui va des symphonies classiques au Ballet, passant par l’Opéra.

Il dirigera par la suite plusieurs orchestres de par le monde et sera décoré en Suède, de la médaille royale des arts et des lettres. Amine Kouider, héritant d’un orchestre au sommet de son art, a commencé par diriger Mats Rondin, devenu soliste au violoncelle dans A Small Pièce pour violoncelle et cordes d’Hilding Rosenberg, avant de braver la difficulté technique et le caractère complexe qui ressort de la partition de Piotr Illich Tchaïkovski dans Capriccio italien, opus 45, terminant dans l’euphorie du moment.

A l’issue du spectacle, des distinctions honorifiques ont été remises par la ministre de la Culture, Nadia Labidi présente à cette cérémonie de clôture, aux deux maestros et aux quatre solistes de la soirée, avant d’honorer des mêmes distinctions, de grandes figures de la musique qui ont contribué par leurs parcours artistiques à promouvoir la musique symphonique en Algérie.

À l’évidence, le partage est complet et le moment musical gracieux, radieux et accompli. Cette édition a été, encore une fois, l’expression de notre riche patrimoine dans le domaine de la musique. La prochaine édition sera certainement encore plus riche et plus diversifiée faisant intervenir probablement d’autres formations venues de différents horizons comme l’a déclaré le commissaire de ce festival, Abdelkader Bouazara. Ce festival est dédié au seul langage que chacun de nous sait parler dans ce monde, le langage inhérent à nos corps et à nos âmes, la musique.

De leur côté, les artistes étrangers, n’ont pas manqué d’affirmer leur agréable surprise de voir le public algérien apprécier autant leurs différentes prestations et se sont déclarés particulièrement fiers de participer à ce festival, en constante évolution qualitative. Pour Rappel, dix-neuf pays ont pris part au 6e Festival culturel international de musique symphonique, ouvert le 12 septembre dernier au théâtre national Mahieddine-Bachtarzi, avec, également, la programmation parallèle de cinq concerts dans d’autres régions d’Algérie.

Par : IDIR AMMOUR

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