Il aura fallu attendre la 113e minute pour que la Coupe du monde choisisse son camp. Grâce au remplaçant Götze, l’Allemagne décroche un quatrième sacre mondial et devient ainsi la première équipe européenne à s’imposer sur le sol sud-américain.
Dans un stade de Maracana à moitié plein de supporters argentins, l‘équipe de Joachim Löw s‘est imposée grâce à Mario Götze, remplaçant de luxe, qui offre à l‘Europe un premier sacre sur le continent américain. Un seul but, donc, de Mario Gotze en prolongations a suffit au bonheur de la Nationalmannschaft. Avec ce quatrième sacre mondial, l‘Allemagne est devenue la première équipe européenne à soulever une coupe du monde sur le sol américain.
Déjà couronnée en 1954, 1974 et 1990, la Nationalmannschaft revient désormais à la hauteur de l‘Italie, également quadruple championne du monde. Elle termine le tournoi avec une attaque la plus prolifique du tournoi avec 18 buts, dont 7 ont été inscrits contre le pays hôte, le Brésil. L‘Allemagne aura, donc, su prendre le meilleur sur une coriace équipe d‘Argentine qui n‘avait jusque-là encaissé que 3 buts.
Le coup de génie du milieu offensif de 22 ans a permis à l‘Allemagne de conquérir sa quatrième étoile. "Tout s‘est passé très vite. Mais c‘était génial de voir que l‘équipe se libérer. Nous avons continué à nous battre jusqu‘à la dernière seconde. Nous méritons ce succès, car nous formons un groupe exceptionnel.
C‘est un moment indescriptible", avoue l‘auteur de l‘unique but Götze qui, pourtant a été incorporé à la 88e minute de jeu, a réussi l‘exploit d‘être élu Homme du match Budweiser. Il a surtout conquis sa place parmi les plus grands. Il aura, donc, fallu aller au-delà des 90 minutes règlementaires pour connaître l‘identité du vainqueur de cette finale de la vingtième édition du Mondial.
Malgré cette défaite serrée et des performances en dents de scie, l‘attaquant du FC Barcelone a reçu dans la foulée le titre honorifique de meilleur joueur de cette compétition internationale très importante. Critiqué au début du tournoi, l‘ancien joueur du Borussia Dortmund a perdu sa place dans le onze de départ. Loin de se décourager, il s‘est fondu vite dans le collectif.
« Une Coupe du monde ne se joue pas à 11 ou à 14, mais à 23. C‘est ce que nous avons prouvé au Brésil. Cet esprit collectif a été la clé de notre succès », explique le président de la Fédération allemande Wolfgang Niersbach, et d‘ajouter « Nous n‘avions pas de Lionel Messi, de Cristiano Ronaldo ou de Mario Balotelli »
L‘Argentine n‘avait plus encaissé le moindre but depuis la fin de la phase de poules, après s‘être imposée en huitièmes contre la Suisse, en quarts contre la Belgique, et contre les Pays-Bas en demi, a été surpris à un moment difficile du match. La Nationalmannschaft aura finalement réussi à renouer avec le sacre final après un demi-siècle, soit depuis 1990.