L’opérateur qui a démocratisé la téléphonie mobile en Algérie est aujourd’hui algérien en majorité puisque l’Etat a racheté 51 % des actifs de Djezzy.
Djezzy est en effet le premier opérateur privé mobile sur le marché national. Présent depuis 12 ans en Algérie, il a participé vivement à la démocratisation du secteur des télécommunications, précisément de la téléphonie mobile. Depuis 2002, Djezzy a réussi à gagner la confiance des Algériens. Pour preuve, Djezzy compte aujourd’hui 17.574.249 d’abonnés, détenant ainsi la plus grande part de marché avec 44,47 %, soit le leader en Algérie. Le rachat de Djezzy par l’Etat algérien remonte à 2009 lorsque le gouvernement algérien a émis le souhait d’exercer son droit de préemption sur Djezzy dont le propriétaire était à l’époque OTH (le groupe égyptien Orascom Télécom Holding).
Depuis le conflit s’est développé entre les partis et le dossier a trainé pendant 4 ans et demi. Le dossier de rachat de Djezzy par l’Etat algérien est arrivé en 2010 jusqu’à l’arbitrage international, idée du président d’Orascom Telecom, Naguib Sawiris. L’origine de ce conflit est que la compagnie avait prévue de vendre ses actifs algériens pour 6,6 milliards de dollars à la société de télécommunication russe,
Vimpelcom. Même si les responsables du holding égyptien ont indiqué, mardi au Caire, qu’ils n’ont pas été encore rendus destinataires des conclusions de cette évaluation. Près de cinq ans après, l’Etat algérien a fini par racheter l’opérateur de téléphonie mobile contre 2.6 milliards de dollars, alors qu’en 2011, le cabinet Sherman a estimé la filiale Algérienne de l’Orascom Telecom à 7 milliards de dollars, un prix que l’Etat algérien a considéré comme étant "exagéré". Djezzy devrait connaître des évolutions dans son parc d’abonnés cette année, notamment après le lancement de la téléphonie de troisième génération.