Sony procède à une série de restructurations de ses activités que la bourse nippone a plutôt bien accueilli. L’action a augmenté de 4,12% vendredi 7 février 2014, à la Bourse de Tokyo, après que le groupe ait décidé de céder ses ordinateurs Vaio à un fonds japonais et de placer ses TV dans une société filiale à 100%.

Il vient par ailleurs d’annoncer la fermeture prochaine de sa librairie de livres électroniques en transférant ses clients vers celle du concurrent canadien Kobo.

"Aujourd’hui, les PC ne sont plus les appareils que chacun veut absolument posséder, un par foyer suffit. Ce sont les tablettes et smartphones qui attirent. Ce n’est pas un jugement erroné pour Sony que de concentrer ses ressources sur ces produits à la place des PC", souligne Kanae Maita, analyste principale sur l’informatique grand public chez Gartner. 

"Cette décision d’abandonner les PC va dans le bon sens pour les affaires de Sony dont le tronc, les produits électroniques, est déficitaire", ajoute Mme Maita. "Redresser l’électronique, le cœur de Sony, est mon devoir", a expliqué Kazuo Hirai, patron du groupe depuis 2013. Cette décision suscite, toutefois, des spéculations sur un éventuel projet de s’en séparer, en tout ou partie, ultérieurement. La décision serait assurément plus difficile à prendre si elle n’était que financière, mais, entrent aussi en ligne de compte des critères techniques : la télévision continue d’évoluer et à "jouer un rôle vital au centre du divertissement familial", a encore souligné le P-dg de Sony, présentant la décision de filialisation.

Enfin, et surtout, se débarrasser des téléviseurs reviendrait à "tuer le père", car la télévision est indissociable des noms des deux cofondateurs de Sony, Masaru Ibuka et Akio Morita.