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Edition du 19 Janvier 2014



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Jib-li, médicaments, produits introuvables au bout du... clic
19 Janvier 2014

L’Algérie, à l’instar de beaucoup de pays arabes, pâtit de l’absence de plusieurs produits et surtout de médicaments vitaux...

Le visa étant difficile à obtenir et surtout les prix prohibitifs des billets d’avion font que la seule solution est donc demander à des amis, voyageant à l’étranger, de jouer les coursiers.

Constats similaires, deux parcours différents
Surfant sur cette tendance, Chakib Benziane et Ryadh Dahimene, deux étudiants en informatique à Paris ont créé Jib.li qui d’entrée reçoit un accueil positif. Ce service sert d’intermédiaire entre le demandeur de produit et le voyageur.

En Egypte, Ahmed Saâd Ismail, Mohamed Nabil Kash, Mohammed Sameer, trois entrepreneurs égyptiens ouvrent une page Facebook, Zaagel, pour mettre en contact les Egyptiens ayant besoin de produits de l’étranger et ceux y voyageant. Zaagel et Jib-li ont le même objectif : systématiser et faciliter le transport de biens entre particuliers. L’acheteur obtient le produit dont il a besoin et le voyageur-livreur récupère une commission. 

Une logistique bien pensée
Les clients demandent généralement des produits de France, Etats-Unis, Royaume-Uni ou encore des Emirats.  Le fonctionnement de Jib.li est plus souple et intuitif. L’acheteur et le voyageur peuvent en effet poster leurs besoins. Le voyageur a la possibilité de contacter des utilisateurs pour récupérer leurs produits ou attendre qu’ils viennent à lui. Jib.li permet aussi de transporter des colis personnels, comme les gâteaux de la grand-mère. Jib.li ne joue pas non plus le rôle de séquestre, ce qui nécessite une plus grande confiance.

Pour créer cette confiance Jib.li joue sur le côté communautaire. Là où Zaagel semble purement transactionnel et impersonnel (pas de messagerie ou de profil utilisateur par exemple), Jib.li mise sur les profils d’utilisateurs, les notations et la discussion.

Les différences vont s’atténuer dans le court-terme puisque Jib.li compte proposer un système de séquestre et Zaagel un système de messagerie.

Réussir à convaincre les voyageurs...
Zaagel et Jib.li nécessitent un réseau dense d’utilisateurs afin que l’offre et la demande se rencontrent. La pratique étant encore inconnue du grand public, les cofondateurs vont devoir se concentrer sur l’engagement de leur communauté d’early-adopters plutôt que sur la taille de leurs bases d’utilisateurs, et surtout convaincre les voyageurs. 

Jib.li demande moins d’efforts de la part du voyageur puisque ce sont les acheteurs qui viennent à lui et qu’il peut discuter en amont des modalités de la livraison.
L’intérêt financier semble avoir été prouvé chez Zaagel.

Le cofondateur, Mohamed Kash, affirme qu’un voyageur gagne en moyenne 500 dollars par voyage, en emportant avec lui une moyenne de 30 objets. Jib.li joue, lui, sur la fibre sociale. Certains voyageurs proposent leur service gratuitement. Pour acquérir des utilisateurs, ces services vont devoir faire un gros travail d’éducation, d’autant que les deux services peuvent difficilement compter sur le référencement pour l’instant, la pratique manquant de visibilité. Jib.li souhaite développer une appli et Zaagel développer des partenariats avec des agences de voyages, embaucher des community managers et des ambassadeurs dans les universités américaines en déployer une large campagne de médiatisation.

Le bémol, c’est qu’on peut imaginer que les acheteurs puissent confier aux voyageurs des produits illégaux à leur insu !.Mais Zaagel et Jib.li se considèrent comme étant des intermédiaires qui ne sauraient être tenus responsables des décisions de leurs utilisateurs.


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