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Edition du 31 Décembre 2013



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Ouverture des candidatures pour le prix Ali-Maâchi des jeunes créateurs
Sur les traces de l’inconditionnel militant…
31 Décembre 2013

Le ministère de la Culture a annoncé l’ouverture des candidatures à la 4e édition du prix Ali-Maachi du président de la République des jeunes créateurs dans la littérature et les arts.

Le ministère a fixé le 14 avril comme dernier délai pour le dépôt des dossiers. Les œuvres littéraires concernent le roman, la poésie et le théâtre, alors que les œuvres artistiques portent sur la musique, les arts musicaux, la danse, le cinéma, l’audiovisuel, la dramaturgie et les arts plastiques. Les informations concernant les conditions et le dossier à fournir pour la participation sont disponibles sur le site internet du ministère (www.m-culture.gov.dz), sur la page facebook du ministère et au niveau des directions de la culture et des maisons de jeunes à travers les wilayas.

Créé en vertu d’un décret présidentiel en 2006, le prix Ali- Maâchi est destiné aux jeunes créateurs de moins de 35 ans. Le premier prix est fixé à 500.000 DA, le second à 300.000 DA et le troisième à 100.000 DA. Le prix est décerné le 8 juin à l’occasion de la Journée nationale de l’artiste.

Un geste de gratitude …
La Journée de l’artiste est célébrée le 8 juin de chaque année en commémoration de l’anniversaire de la mort de l’artiste Ali Maâchi, assassiné ce même jour de l’année 1958 par le colonialisme français. Chaque année on célèbre cette journée par l’organisation de manifestations en hommage à ces artistes qui, toutes disciplines confondues, se sont adonnés à la création, à la promotion de la culture algérienne et au développement des arts.

Ce geste de gratitude n’est qu’un témoignage de l’engagement invétéré et du militantisme inconditionnel d’Ali Maâchi pour que l’Algérie recouvre sa liberté et sa souveraineté. C’est d’ailleurs un exemple saillant du combat de l’artiste algérien qui a contribué à l’indépendance du pays, préférant ainsi donner sa vie pour la liberté d’expression que d’obéir à l’oppression qui interdit de parler et de penser. Pour n’avoir pas dit mon pays c’est la France, il est arrêté avec deux de ses amis moudjahidine, Djilali Bensotra et Mohamed Djahlène.

Tous trois ont été atrocement torturés par les forces coloniales et de manière sauvage et barbare pendus par les pieds en pleine place Carnot à Tiaret. Cela s’est passé le 8 juin 1958. Ali Maâchi, dont la vie artistique était indissociable de sa vie militante, incarne le combat pour l’indépendance de l’Algérie. Et la célébration de la Journée nationale de l’artiste algérien un 8 juin, une journée mémorable, ne peut être qu’un hommage rendu à cet artiste martyr de la Révolution algérienne.

Qui est Ali Maachi ?
Aujourd’hui, un peu plus d’un demi-siècle, après sa mort, Ali Maâchi reste un nom vivant dans les mémoires collectives. Cela ne peut être qu’un devoir de mémoire : rappeler, chaque année, aux générations montantes qui a été Ali Maâchi et ce qu’il a fait pour l’Algérie.

Né le 12 juin 1927 à Tiaret, Ali Maâchi a consacré sa vie pour une Algérie libre. Il a combattu la colonisation française par sa plume, sa voix et sa musique. Il chantait son Algérie à laquelle il affirmait son appartenance.

Il disait : "Ô gens, quel est mon amour affectant / Ô gens, quel est mon amour le plus grand / Si vous me le demandiez / Je sauterais de joie à la féerie / Et je dirais : mon pays c’est l’Algérie". Ali Maâchi est doté d’un grand talent, à la fois parolier, compositeur, instrumentiste et interprète. Il a donc beaucoup donné à son pays, n’épargnant ni son œuvre ni sa vie et il nourrissait une passion infinie pour la musique.

Il étudia les différents modes de cette discipline artistique à laquelle il se donna corps et âme, au même titre qu’à sa patrie qu’il a défendue en donnant sa vie. Ali Maâchi était un marin. Et c’est le chant de la mer qui lui a donné l’amour sans cesse grandissant pour l’art lyrique. C’est ainsi qu’il fonda, en 1953, une fois de retour à Tiaret, après des années passées en mer, une troupe musico-théâtrale qu’il nomma Saffir Ettarab.

Cette troupe qui, à l’époque, a atteint une célébrité nationale de renom, chantera très souvent et à diverses occasions l’amour de la patrie, le sacrifice, l’amour, l’éloignement et célébrera, en présence de Ferhat Abbas au mois de mars 1954, le XIe anniversaire du Manifeste algérien. Le répertoire, qui a enrichi le patrimoine musical algérien, est riche, d’une grande diversité et empreint d’une originalité qui a fait sa singularité dans les années 50.

Par : Idir Ammour

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