Pour améliorer les caractéristiques des batteries lithium-air des chercheurs ont augmenté la surface des cathodes en utilisant des virus génétiquement modifiés. Ces agents infectieux interviennent lors de la construction de l’électrode, en capturant puis en assemblant des ions métalliques présents dans le milieu ambiant. Leur utilisation procure plusieurs avantages.
Les voitures électriques actuelles sont en grande majorité équipées de batteries lithium-ion qui offrent une autonomie toute relative (entre 100 et 300 km, voire 400 km pour quelques modèles). Pour améliorer ces performances, des laboratoires travaillent actuellement sur le développement d’accumulateurs offrant de meilleures capacités, pour un poids identique ou réduit. Un candidat se démarque très nettement des autres, grâce au fort potentiel redox (réduction oxydation) du couple lithium-air (Li-O2).
Le problème, c’est que les batteries Li-O2 souffrent de défauts qui interdisent leur commercialisation. Par exemple, elles se composent de matériaux coûteux et peu durables, notamment au niveau de leurs électrodes. De plus, elles se dégradent rapidement d’elles-mêmes après quelques dizaines de charges et de décharges, tandis que les accumulateurs Li-ion ne se détériorent qu’après plusieurs milliers de cycles. Heureusement, de nombreuses avancées tendent à faire changer les choses.
La dernière en date nous vient de l’Institut de technologie du Massachusetts (MIT, États-Unis), où des chercheurs ont réussi à améliorer les performances d’une batterie Li-O2 à l’aide… de virus génétiquement modifiés ! L’information a été dévoilée dans la revue Nature Communications par Dahyun Oh et ses collaborateurs.