La Fédération internationale de football (Fifa) est revenue ce jeudi sur la qualification de l’Algérie pour la Coupe du monde 2014 au Brésil, résumant en cinq points les clés du succès des Verts lors de la campagne des qualifications qui a débuté en juin 2012 à Blida contre le Rwanda (4-0).
La Fifa estime que la première clé de la réussite des protégés de Vahid Halilhodzic est le stade de Mustapha- Tchaker, considéré comme une véritable "forteresse imprenable". "Durant cette campagne de qualification, les filets du stade Mustapha- Tchaker n’auront tremblé qu’une seule fois dans le dos des Fennecs, c’était contre le Bénin lors de la troisième journée du groupe H le 26 mars 2013. Blida est une forteresse imprenable pour la sélection nationale qui, en 20 matches, s’y est imposée 17 fois, concédant trois matches nuls et aucune défaite.", écrit le site officiel de la Fifa.
"L’enceinte fétiche des Verts était déjà pleine à craquer six heures avant le coup d’envoi de son match face au Burkina-Faso, malgré la pluie et le froid, symbole de la ferveur d’un pays qui avait les yeux rivés sur son équipe nationale et le cœur prêt à s’envoler pour le Brésil", précise la Fifa. L’Algérie s’est qualifiée pour le Mondial brésilien en battant le Burkina-Faso (1-0) mardi soir à Blida en barrage retour. Au match aller, les Burkinabé s’étaient imposés (3-2).
La seconde clé de la réussite des Verts est son "art de voyager" en Afrique après en avoir souffert par le passé. "Solide sur ses bases, l’Algérie a également été performante en déplacement. En six rencontres dans le deuxième tour, elle n’a abandonné en tout que trois points, au Mali (2-1)", souligne la Fifa. "La revanche" du sélectionneur bosnien Vahid Halilhodzic après la mésaventure vécue en 2010 avec la Côte d’Ivoire est l’autre clé de la qualification de l’Algérie pour la deuxième fois de suite et la quatrième de son histoire à une phase finale d’un mondial.
"Sauf surprise, le sélectionneur de l’Algérie devrait connaître sa première expérience en Coupe du monde l’été prochain. Une belle revanche pour celui qui avait été évincé par la Fédération ivoirienne juste avant Afrique du Sud 2010, après deux ans de bons et loyaux services." La quatrième clé du parcours sans faute des partenaires du capitaine Madjid Bougherra est le "rajeunissement" de l’équipe avec l’arrivée d’une nouvelle génération de joueurs.
"Le coach n’a pas hésité à écarter des cadres historiques de la sélection, comme Ryad Boudebouz, Karim Ziani, Anthar Yahia ou Nadir Belhadj pour faire de la place à la nouvelle génération des Sofiane Feghouli, Ishak Belfodil ou Saphir Taïder. Aujourd’hui, l’Algérie possède un groupe compact et solidaire qui encaisse peu de buts, avec des talents capables de porter le danger dans le camp adverse."
Enfin, l’instance internationale estime que cette qualification pour Brésil 2014 est une véritable "bouffée d’oxygène" après les récents déboires sur la scène internationale, notamment lors de la CAN-2013 en Afrique du Sud avec une élimination précoce au premier tour.
"Si se qualifier pour une Coupe du monde est un bel accomplissement, ça n’est pas une fin en soi pour une nation qui y participera pour la quatrième fois de son histoire. La référence reste à ce jour l’épopée des Rabah Madjer, Lakhdar Belloumi et autres Salah Assad lors de l’édition 1982. En Espagne, cette génération dorée avait signé la deuxième victoire d’une équipe africaine de l’histoire de la compétition en battant la RFA 2-1. Pour entrer dans l’histoire et surpasser leurs glorieux aînés, ces nouveaux Fennecs savent, donc, ce qu’il leur reste à faire au Brésil.", conclut la Fifa.