Des médecins épidémiologistes venus de plusieurs régions du pays ont plaidé, mercredi dernier à Batna, pour une "approche globale" en matière de gestion des risques d’infections nosocomiales en Algérie.
Les praticiens, qui intervenaient dans le cadre des troisièmes Journées auressiennes médicales (JAM), sur "les risques d’infections liés au traitement", tenues à l’université Hadj-Lakhdar, ont estimé que la gestion de ces risques constitue aujourd’hui "un défi majeur" dans la démarche d’amélioration de la qualité du traitement et de préservation de la santé des malades dans les établissements sanitaires du pays.
Le Pr Hocine Bounasr, président de la rencontre, a indiqué que le but de ces journées, organisées en coordination avec l’association Aurès pour la santé, le CHU et l’université de Batna, est d’étudier les techniques qui permettent d’éviter la contraction de maladies nosocomiales.
Cette initiative est une occasion, a ajouté le même spécialiste, pour unir les points de vue afin de concevoir une nouvelle approche de lutte contre les maladies nosocomiales. "Quelque 15% des malades, admis dans nos hôpitaux, contractent des maladies nosocomiales qui allongent leur hospitalisation de 5 à 7 jours supplémentaires, grevant le trésor public et occasionnant des complications sanitaires aux patients", a ajouté le Pr Bounasr.
"Nous faisons aujourd’hui face aux microbes très résistants et devons, de ce fait, intensifier les efforts pour les combattre d’une manière efficace", a affirmé, de son côté, le Pr Badia Benhabilès du CHU Mustapha- Bacha d’Alger. Cette manifestation scientifique de deux jours qui réunit des médecins généralistes et spécialistes ainsi que des étudiants en médecine devait débattre de divers thèmes liés aux maladies nosocomiales, aux infections à l’intérieur des blocs opératoires et à la résistance des microbes aux antibiotiques.