L’Agence nationale de sécurité sanitaire a publié en début de semaine un rapport sur les ondes électromagnétiques où elle préconise de restreindre l’accès aux téléphones portables aux enfants les plus jeunes.
S’il n’y a pas de risque avéré des ondes électromagnétiques sur la santé, l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) propose cependant d’appliquer le principe de précaution aux enfants de moins de 6 ans. Le rapport, publié mardi 15 octobre, fait état de différents effets biologiques chez l’Homme ou chez l’animal, dont un stress oxydatif qui semble réversible.Pour les plus jeunes, l’Anses formule sur cette base quelques recommandations, dont celle réduire l’exposition des enfants en les incitant à un usage modéré du téléphone mobile.
Elle relance ainsi le débat sur l’interdiction de l’utilisation du portable par les moins de 6 ans, déjà formulée dans une disposition inscrite dans la loi Grenelle 2 de 2010 : "Interdire le téléphone portable aux élèves des écoles maternelles, des écoles élémentaires et des collèges."Une étude internationale en cours sur les effets sur les enfants Côté politiques, la Ministre de la Santé Marisol Touraine, qui s’exprimait sur France Info hier, mercredi 16 octobre, "la question de l’interdiction reste posée".
Idem chez Chantal Jouanno (UMP), qui regrette que la proposition de texte n’ait pas été adoptée. Elle se limite finalement à une interdiction de publicité pour la téléphonie mobile à destination des moins de 14 ans.
L’étude Mobi-Kids, dont les résultats devraient être connus en 2015, et portant sur treize pays, devraient en apprendre davantage sur les conséquences réelles d’une telle utilisation. D’ici là, prudence est mère de sûreté et, ce, pour tout le monde.