Un programme de protection et d’aménagement de réserves pastorales est retenu dans la wilaya de Naâma, a indiqué le Haut-commissariat au développement de la steppe (HCDS).

Une série d’opérations sont ainsi projetées dans le cadre de la lutte contre la désertification pour relancer les activités agro-pastorales, assurer des revenus supplémentaires aux populations nomades et aider les éleveurs des communes de la wilaya.

Ce programme, qui s’étale sur trois ans et qui sera lancé prochainement, vise à préserver les ressources animalières et la fixation de la population nomade, a indiqué, à l’APS, le représentant du HCDS au niveau local, Mohamed Oubelaïd, ajoutant qu’il vise à lutter contre le phénomène de la désertification, à préserver les ressources hydriques et à étendre la surface agricole, et devra générer quelque 300 emplois.

Ces opérations vont permettre d’augmenter les aires de pacages sur une superficie de 2.700 hectares, en plus de la création de 170.000 hectares de réserves pastorales dans un objectif de régénération du couvert végétal, a ajouté le même responsable. Les communes de Mekmène Benamar et d’El-Kasdir ont eu la part du lion du programme, en obtenant la réalisation de 700 ha de plantations pastorales et de 110.000 ha de réserves pastorales dans les communes frontalières à l’instar des régions de Lemrir, Naga, Mekmène Lahnèche, Haoudh-Daouia et Mekmène Lahouar.

Le HCDS a réalisé une étude technique, en collaboration avec les éleveurs, pour augmenter les points d’abreuvage du bétail et préserver la ressource hydrique des régions steppiques, selon Mohamed Oubelaid. Seront réalisés dans ce cadre deux retenus collinaires et six djoubs (points d’eau), en plus de la maintenance de 3,5 km de séguias (réseau d’adduction d’eau) et la création de quatre puits pastoraux équipés.

Selon les projections du HCDS, la superficie des réserves pastorales est actuellement de 502.637 hectares et l’on s’attend, en cas de bonne pluviométrie, à une production de 100 unités fourragères
à l’hectare.