Le Festival de photojournalisme Visa pour l’Image a décerné, samedi 7 septembre à Perpignan, le Visa d’Or news à Laurent Van der Stockt pour son reportage sur les rebelles de l’Armée syrienne libre sur les fronts de Damas.
Le travail à Alep, en Syrie, du photojournaliste Laurent Van der Stockt, aux côtés de son collègue Jean-Philippe Rémy pour Le Monde, avait bouleversé les représentations du conflit syrien. Laurent Van der Stockt a reçu le Visa d’Or "news", samedi 7 septembre au Festival international de photojournalisme Visa pour l’Image, à Perpignan. Ce travail s’était fait lors d’un reportage de deux mois, dans la clandestinité, aux côtés des rebelles de l’Armée syrienne libre sur les fronts de Damas.
"La violence des bombardements sur Alep ne peut pas être racontée. On devait pousser ce cri d’alarme devant une situation inédite et incomparable", a expliqué Laurent Van der Stockt dans un entretien accordé à France 24.
Ce Visa d’Or news ne récompense pas seulement Laurent Van der Stockt pour cette enquête de terrain menée en mai dernier pour Le Monde dont tous les médias se sont fait l’écho, mais aussi l’ensemble de son travail en Syrie mené depuis l’automne 2012. Avant le front syrien, Laurent Van der Stockt a couvert de nombreux conflits – ex-Yougoslavie, Afghanistan, Tchétchénie, Koweït et Irak – et a reçu plusieurs prix au long de sa carrière, dont celui des correspondants de guerre à Bayeux en 1995, rappelle le journal Le Monde.
Son travail photographique en Syrie est à voir sur le site lemonde.fr. Le Visa d’Or magazine, lui, est revenu à Noriko Hayashi, pour son travail sur le mariage forcé au Kirghizistan. Photoreporter japonaise née en 1983, Noriko Hayashi a enquêté au Kirghizistan, où 40% des femmes sont enlevées afin d’être mariées de force. Une fois les jeunes filles ramenées au domicile des kidnappeurs, 84% d’entres elles acceptent l’union, persuadées par leurs aînées qu’elles n’ont pas d’autre choix.