Le fossé se creuse entre les élus du Front des forces socialistes et le président de l’assemblée populaire communale de Tizi N’tleta, daïra des Ouadhias, sise à trente cinq kilomètres du chef-lieu de la wilaya de Tizi-Ouzou.
Les élus en question, qui sont au nombre de cinq, dénoncent ce qu’ils appellent une gestion en solo qui serait menée par l’actuel maire depuis son installation. Le maire semble faire cavalier seul, selon les dires des élus qui viennent de sortir de leur mutisme.
« Les élus du Front des forces socialistes se démarquent totalement des gesticulations du président de l’APC de Tizi N’Tleta, Zerrouki Mahfoud », soulignent les élus Sehaki Hocine, Zeghoud Belkacem, Taleb Mohamed, Rabia Hakim et Zekraoui Salem. Ces derniers indiquent, dans une déclaration redue publique hier, qu’ils sont agacés par « les agissements néfastes et irresponsables du maire depuis son installation ».
Ils dénoncent énergiquement « la manière avec laquelle l’opération de distribution au profit des démunis de colis alimentaires s’est effectuée et ce, sans consultation et sans l’avis de la commission sociale. Tout simplement, l’exécutif a fait son choix du fournisseur de manière illégale (infraction du code communal) ». Pour les contestataires, « cette façon d’agir a débuté au lendemain de l’installation de la nouvelle équipe, en manifestant du mépris à l’égard des élus FFS.
Le maire a commencé par l’exclusion de l’ancien avocat de l’APC (Maître Rahem), de renommée, connu à l’échelle nationale, pour le remplacer par une avocate, qui n’est autre que la sœur d’un adjoint du maire ». Dans la même déclaration, les élus mécontents dénoncent la manière avec laquelle s’est effectuée l’opération de recrutement : « Un candidat et un militant de la même couleur politique, sans passer par la réglementation ».
« La population de Tizi N’Tleta n’est pas épargnée de ce mépris de cet intrus (Président de l’APC). Il l’a invité pour soi disant, l’installation du conseil consultatif qui ne verra jamais le jour pour lui faire en fin de compte, entendre des débilités sur l’assemblée sortante ».
Le premier magistrat a qualifié la gestion de l’ancienne assemblée de « folklorique , alors que la sienne est devenue une risée populaire. Après huit mois de sa gestion, nous élus du FFS, jugeons que l’état des lieux reste inchangé. Les citoyens sont encore confrontés à des supplices au quotidien ». Cette sortie médiatique est l’occasion pour les même élus afin de déplorer ce qu’ils qualifient de carences : « Les insuffisances sont constatées ici et là : les quartiers vivent au rythme des pénuries d’eau potable (les travaux du nouveau réseau en PDH sont tout simplement bâclés).
Des quartiers non électrifiés à Cheurfa, Ait El Hadj Ali, Ighil Imoula et Aït Abdelmoumene). Maison des jeunes du cheurfa fermée depuis des années. Trois foyers des jeunes non opérationnels (Ait El Hadj Ali, Tassoukit et Tadert Oufela). Un réseau routier lamentable, ni fibre optique, ni 512 lignes accordées pour le village du Cheurfa, éclairage publique défaillant, des décharges sauvages poussent comme des champignons, des locaux commerciaux ne sont pas encore attribués ».
Et de rappeler que les projets qui sont en train de se concrétiser actuellement, ne sont que la continuité du programme de l’équipe sortante : « Le P/APC essaye de dévier, et délocaliser certains projets, c’est le cas du projet de revêtement de la route reliant les deux communes via le grand village : Béni Douala et Souk El Tenine dont l’enveloppe lui a été réservée (15 millions de dinars) ».
Les concernés expliquent que cette situation ne répond à aucune approche de développement, mais beaucoup plus à « une vision clientéliste pour services rendus lors de la campagne électorale ». Les élus du FFS expliquent que « l’objectif de ce maire RCD, n’est autre que de dénigrer le FFS alors que le FFS est connu pour son parcours et son histoire.
Il jure de le réduire au silence. Il a commencé par des menaces de sanctions exercées sur le personnel qui oserait offrir des données aux élus FFS. Ajouter à cela, l’incitation d’une démission d’un élu de notre parti dans l’objectif de nous isoler. Nous restons déterminés à respecter le choix de nos concitoyens. Nous exigeons de ce maire d’appliquer la réglementation en vigueur et le respect du code communal à savoir la tenue de réunions des commissions, convoquées conformément au code communal, faire participer les élus FFS à la gestion des affaires de la commune, la remise des
P-V aux élus du parti d’opposition », conclut-on.
Par : L. B.