Ils ont vraiment un grand mérite. Ils sont une vingtaine, ces jeunes de la cité Bekkar qui ont décidé de ne pas laisser ce mois de Ramadhan passer sans faire du bien et ce, quotidiennement. Il s’agit de jeunes de toutes catégories d’âge qui, depuis le premier jour du mois de Ramadhan, se retrouvent pour contribuer à préparer et servir pas moins de 200 repas par jour.
« L’idée est née spontanément autour d’une discussion. Nous avons voulu faire quelque chose de bien en ce mois sacré. On a constaté que dans plusieurs localités, il existe des restaurants de la Rahma et on s’est dit pourquoi pas chez-nous ? », souligne Malik Bensalem, l’un des jeunes bénévoles. Ce dernier et ses voisins et amis n’ont pas hésité une seule seconde à passer à l’action. Ils ont aménagé le local spacieux qui servait de café maure il y a quelques années, situé à quelques trois cents mètres de l’entrée principale du stade 1er- Novembre.
Des dizaines de tables et de chaises sont entreposées à l’intérieur du local. Un espace a été réservé pour la cuisine et un autre pour la lessive. Les jeunes de la cité Bekkar ont même pensé à un endroit où les jeûneurs qui viennent dîner chez eux pourraient faire leur prière en toute quiétude. Le tout a été concrétisé en un délai record. Les vingt jeunes bénévoles de la cité Bekkar se retrouvent tous les jours dans ce local pour s’adonner, avec bonheur et conviction, à ces actions humanitaires qui battent leur plein en pareille période dans les quatre coins de la wilaya de Tizi-Ouzou.
« Nous servons tous les jours 200 repas, dont 40 sont des repas à emporter », souligne Malik Bensalem. Quant aux repas à consommer sur place, ils sont répartis en deux services car il y a une grande affluence, comme nous l’avons remarqué le soir de notre passage. Les repas sont préparés dans des conditions d’hygiène impeccable. « Nous veillons scrupuleusement sur ce point », souligne le bénévole qui s’occupe de la cuisine.
Les jeunes bénévoles précisent que le propriétaire du local a mis à leur disposition ce dernier gratuitement. C’est sa manière de contribuer à cette opération. De même que nos interlocuteurs ont précisé que les donateurs qui financent cette opération le font dans l’anonymat et en toute discrétion. Il s’agit de citoyens qui habitent dans la cité Bekkar mais aussi d’autres.
Il y a également des citoyens ne pouvant pas faire le carême pour des raisons de santé qui versent leur « fidya » au profit de ce restaurant de la Rahma de la cité Bekkar, ajoute-t-on. Quant aux personnes qui y viennent dès la prière du Maghreb pour prendre leur ftour ici, les jeunes bénévoles nous disent qu’il s’agit d’un peu de tout. Il ya des citoyens nécessiteux, des handicapés, des voyageurs n’ayant pas le temps d’arriver chez eux, mais aussi des étrangers comme les Africains, des Syriens ainsi que des citoyens issus d’autres wilayas du pays.
Quant aux objectifs qu’ils se sont assignés à travers cette action humanitaire, les concernés soulignent : « Nous ressentons une grande satisfaction et un grand bonheur en faisant ce travail de manière bénévole. Les gens qui viennent manger ici terminent souvent en nous lançant "Que Dieu vous bénisse" avant de partir,. Cette phrase nous suffit amplement. »
Par : L. B.