En attendant ses extensions annoncées vers la nouvelle ville Ali-Mendjeli et El-Khroub, le tramway, moyen de transport rapide et sûr, aux formes effilées et aux couleurs blanche et verte, a accueilli ses premiers usagers vendredi 5 juillet.
Le tramway de Constantine, officiellement inauguré jeudi par le ministre des Transports, Amar Tou, est perçu par les habitants de la ville comme un inestimable acquis pour la cité du Vieux Rocher, littéralement étouffée par une circulation automobile aussi pénible que stressante.
En attendant ses extensions futures, annoncées vers la nouvelle ville Ali-Mendjeli et El-Khroub, ce moyen de transport rapide et sûr, aux formes effilées et aux couleurs blanche et verte, a accueilli ses premiers usagers, vendredi 5 juillet, date anniversaire de l’indépendance de l’Algérie.
Les rames qui s’élanceront depuis le stade Benabdelmalek (centre-ville) pour aboutir à la gare de la cité Zouaghi-Slimane sur une distance de 8,1 km, marqueront des arrêts dans dix stations intermédiaires, soit tous les 500 mètres.
Constitué de 27 rames, ce nouveau moyen de transport desservira les principaux pôles résidentiels, culturels, sportifs, médicaux, commerciaux et d’enseignement supérieur de la ville des Ponts.
L’université et les grandes cités desservies
Les résidences universitaires Nehas-Nabil et Aïcha-Oum-El-Mou’minine, l’université Mentouri, l’institut d’architecture de la cité Zarzara, le centre de formation paramédicale et plusieurs autres structures à caractère culturel et commercial seront desservis par le tramway qui observera également des haltes dans les grands quartiers résidentiels Ciloc, Filali, Nedjma, Khaznadar et Zouaghi-Slimane, entres autres.
Ce nouveau moyen de transport, rapporte l’APS, dont le prix du ticket a été fixé à 40 dinars, avec une formule d’abonnement devant être incluse ultérieurement, passera également à proximité de l’hôtel de la chaîne internationale Marriott, en construction à proximité immédiate de l’université Mentouri.
Les trois pôles d’échange, devant être réalisés ultérieurement, permettront au tramway de Constantine de régler le problème du déplacement vers le centre ville qu’endurent depuis des décennies les résidants des quartiers situés sur les hauteurs de Constantine, à l’image de Djebel Ouahch, Ziadia, Daksi et leurs environs.
Lancé en travaux vers la fin de l’année 2008, ce moyen de transport devrait imposer une nouvelle mentalité dans le monde des transports en commun à Constantine, soutiennent les services de la wilaya de Constantine.
Un stade refait à neuf et un nouveau viaduc dans le sillage du tramway
Réalisé par l’entreprise Pizarotti, une firme italienne, un pays dont l’ambassadeur à Alger, Michele Giacomelli, a rejoint la délégation à la cité Zouaghi, le tramway de Constantine a donné une nouvelle configuration architecturale au pittoresque stade Benabdelmalek (ex-Turpin), jadis enceinte sportive centrale de la ville, qui s’est modernisé (tribunes entièrement couvertes) et connu une totale transformation à la faveur de ce projet. La réalisation du tramway de Constantine a également donné naissance à un nouveau viaduc de plus de 500 mètres entre l’université Mentouri et la zone industrielle Palma.
La gare multimodale en réalisation à la station terminale de la cité Zouaghi et deux parcs-relais de 500 places chacun sont les autres acquis de la ville de Constantine par la grâce de ce projet structurant.
Des projets d’extension du tracé du tramway vers la nouvelle aérogare Mohamed-Boudiaf (2,7 km), en direction de la nouvelle ville Ali-Mendjeli (plus de 10 km) puis, dans une phase ultérieure, vers la ville d’El-Khroub, ont été validés par les pouvoirs publics.
La première extension vers l’aéroport dont l’étude technique est finalisée sera lancée en travaux avant la fin de l’année 2013. l’exploitation et la maintenance du tramway de Constantine est assurée par la Setram, une société de droit algérien créée dans le cadre d’un partenariat entre l’EMA (Entreprise du métro d’Alger), qui détient 15% du capital social de l’entreprise, l’Etablissement de transport urbain d’Alger (Etusa) avec 36% du capital et la Régie autonome des transports parisiens (RATP) qui possède 49% du capital de la Setram.