La capitale de la Mekara, Sidi Bel-Abbès, vit, depuis lundi, aux rythmes enivrants et chaloupés de la chanson raï, à l’occasion de la 6e édition du Festival national dédié à ce genre musical controversé.
Six plateaux composés des vedettes les plus en vue de la chanson raï sont au menu de ce festival devant se poursuivre jusqu’au samedi prochain, au grand bonheur des milliers d’adeptes et de fans du raï, qui viendront des wilayas limitrophes voir et écouter leurs idoles. Les plateaux sont aussi "savoureux" les uns que les autres. Pêle-mêle, seront à l’affiche les Khaled, Houari Benchenat, Houari Dauphin, Cheikh Naâm, Abdou, Zahouania, Lotfi Attar, Chaba Siham, Chaba Dalila, Mazouzi, Lotfi double Canon et bien d’autres noms de la nébuleuse "planète raï".
Comme à l’accoutumée, les gradins du stade des trois frères Amarouche, du chef-lieu de wilaya, lieu retenu pour ces soirées, s’avéreront exigus pour contenir la grande foule, composée essentiellement de jeunes. Les précédentes éditions ont montré l’engouement certain pour ce genre musical dont font preuve les habitants de Sidi Bel-Abbès, l’un des berceaux du raï, comme le chantait le mythique groupe de la cité de la Makkera Raïna Raï. Adulés par leurs fans qui se comptent par millions ou pointés du doigt par leurs détracteurs, les chanteurs raï ne laissent point indifférents.
Leurs musiques entraînantes et leurs paroles trop souvent crues "chatouillant" les oreilles s’adressent plutôt au corps qu’à l’esprit. La situation actuelle du raï, ses origines, sa place dans la société et son devenir seront autant de sujets qui seront abordés lors d’une rencontre qui regroupera des musiciens, des chercheurs et des critiques à la maison de la culture de Sidi Bel-Abbès.