Un déficit de plus de 3.000 lits est accusé par l’université de Béjaïa, augurant une rentrée "serrée", selon son recteur, qui s’attelle à explorer toutes les pistes envisageables pour y faire face et accroître l’offre d’hébergement.
Intervenant mardi lors de la session ordinaire de l’APW, consacrée aux œuvres universitaires, Boualem Saïdani a sollicité l’aide des collectivités locales pour gérer ce déficit et faire en sorte que celui-ci n’en affecte pas celui de la pédagogie, lui-même en bute à une pression palpable des effectifs. Selon un scénario présenté comme optimiste, le déficit prévisionnel serait de l’ordre de 3.280 lits, en retenant l’hypothèse de l’arrivée seulement de 9.000 nouveaux bacheliers, dont 52% de demandeurs d’hébergement, soit 4.680 sujets.
Avec un flux de diplômés sortants, estimé à 2.600 places, l’écart n’en sera que de 2.080 lits, auquel, cependant, il va falloir ajouter 1.200 étudiants hébergés à titre temporaire sur mesure dérogatoire du ministère de l’Habitat au profit de l’université dans une cité de logements à caractère social, appelée à être libérée dès cet été, a-t-il expliqué.
Parallèlement, les nouvelles résidences, en construction à Berchiche (El-Kseur) et Amizour, prévues pour faire face à la demande complémentaire, accusent quelques retards dans leurs travaux qui pourraient différer leur inauguration prévue à la rentrée. Pour le directeur des œuvres universitaires, la situation est plus délicate, car ses prévisions tablent sur une demande globale de l’ordre de 7.800 demandes d’hébergement, elle-même fondée sur l’éventualité d’un taux de réussite au bac de près de 65% et l’arrivée en conséquence à l’université de 12.000 nouveaux inscrits. "Nous allons assainir les listes et n’y retenir que les plus méritants. Mais ce n’est pas suffisant", a-t-il averti.